Émission à la fois éducative et ludique, ancrée dans la réalité quotidienne des relations et des problématiques entre éleveurs et vétérinaires, Farmer Academy est le 1^er programme éducatif en santé animale sous forme de jeu télévisé. La « saison 2 », débuté en 2016, se poursuit, toujours sur le thème de la prévention des maladies respiratoires bovines. L’épisode 3, « Ambiance dans le bâtiment : Le diagnostic de ventilation » vient d’être mis en ligne et s’accompagne d’une fiche pratique, lisible ci-après.

L’ambiance du bâtiment est un facteur de risque majeur de maladies respiratoires. Dans un bâtiment correctement ventilé, l’air frais doit pouvoir entrer et l’air vicié (chargé en gaz toxiques, eau, poussière, et microbes) doit pouvoir sortir. En cas de ventilation naturelle, deux grands systèmes existent : l’effet cheminée et l’effet vent, qui peuvent d’ailleurs se combiner selon le type de bâtiment.

L’utilisation de fumigènes peut aider à évaluer la ventilation du bâtiment.

La pratique des fumigènes

Quelques critères très simples doivent être respectés pour une bonne évaluation des capacités ventilatoires d’un bâtiment :

• Le bâtiment investigué doit être normalement chargé en animaux : la chaleur normalement dégagée par les animaux est un élément moteur de la circulation d’air. Réaliser des fumigènes dans un bâtiment vide n’apportera aucune indication extrapolable.
• Les fumigènes doivent être réalisés par vent dominant. Il est préférable de réaliser cet examen dans des conditions météorologiques normales, c’est-à-dire notamment avec des vents d’une direction et d’une force fréquentes.
• Une rose des vents de la région aide à connaître les vents dominants.

[caption id= »attachment_24408″ align= »aligncenter » width= »478″] Une rose des vents de la région aide à connaître les vents dominants.[/caption]

Les informations apportées par les fumigènes

Le bâtiment sous-ventilé : on constate un déficit majeur d’évacuation de la fumée. Un temps moyen de 10/15 mn suffit normalement pour évacuer l’air.

Le bâtiment sur-ventilé : l’air est évacué très vite et/ou les animaux sont soumis à des zones de turbulences ou de courant d’air. Un veau ne supporte pas un courant d’air supérieur à 0,25m/s. Au-delà, il sera soumis à un courant d’air qui pourra très nettement augmenter le froid ressenti.

Toutes les insuffisances et tous les excès de déplacement d’air sont des facteurs de risque de maladies respiratoires chez les jeunes bovins. Il est toutefois souvent difficile d’apporter des mesures correctives. Lorsqu’une modification est faite, il faut en contrôler l’efficacité par un nouveau fumigène. Une démarche pas à pas sera la plus efficace et la moins onéreuse.

La vaccination, en protégeant les animaux des agents pathogènes respiratoires les plus graves permet de limiter les effets néfastes d’une ambiance très dégradée qui favorise la circulation et la présence des microbes. A l’inverse, il est important d’essayer d’améliorer au mieux les conditions d’ambiance pour optimiser l’efficacité de la vaccination.

Source Zoetis / Farmeracademy.fr / Campagne TV