Comme annoncé par Bruno Ferreira, chef du bureau des actions sanitaires à la DGAL la veille, un arrêté a été publié au Journal officiel le 20 janvier définissant un élargissement de la zone de dépeuplement à titre préventif pour maîtriser l’épizootie d’influenza aviaire due au virus H5N8. Cette troisième extension porte le nombre de communes concernées par l’abattage préventif à 290. La plupart se situent dans les Pyrénées-Atlantiques (+41, soit 56 communes au total). Le Gers (+6 à 111 communes) et les Landes (+10 à 104 communes) restent les départements les plus touchés. La mise à jour des communes concernées est fonction de «l’évolution de la situation sanitaire depuis le 16 janvier 2017», lit-on dans l’arrêté.
Stéphane Le Foll fixe l’agenda des indemnisations
Le ministre de l’Agriculture a fait le point sur les mesures d’abattage préventif des palmipèdes, lors d’une conférence de presse le 19 janvier. Il a annoncé que les premières indemnisations liées à cette mesure seront versées début mars, selon des modalités proches de l’an dernier (un forfait par canard en fonction de l’âge et du poids), mais encore à préciser. Le montant total devrait représenter plusieurs dizaines de millions d’euros, estime le ministre. Le solde des indemnisations versées lors de la précédente crise devrait être versé en avril (environ 30 % du total) avec une priorité donnée aux éleveurs à nouveau touchés. Ceux-là pourront bénéficier de taux nuls pour leurs prêts de trésorerie, dès que les évaluations des indemnisations seront réalisées.
Présent lors de la conférence de presse, le président de l’interprofession du foie gras (Cifog) Christophe Barailh, s’est félicité de cette annonce «rassurante» dans un contexte «anxiogène». Il a réitéré son soutien à la stratégie de lutte choisie par le ministère, alors qu’une manifestation était organisée à Mont-de-Marsan, par le Modef des Landes, contre les mesures de dépeuplement. «Ces mesures sont fortes, ont un impact fort, mais elles sont nécessaires et indispensables», a-t-il expliqué.