L’Institut de l’Élevage prévoit une nouvelle augmentation de la production française de viande bovine en 2017 (+0,7% /2016), soit une quatrième année de hausse après le point bas de 2013.
La production française de bovins finis totaliserait 1,523 millions de tonnes équivalent carcasse en 2017 (+0,7% /2016). Les réformes allaitantes plus nombreuses et la hausse légère des poids carcasse pour tous les animaux de race à viande compenseront la baisse de la production de mâles et de veau de boucherie. Les exportations de broutards pourraient diminuer légèrement (-1% /2016) tout en restant à un niveau très élevé.
Des femelles en nombre
Le cheptel de vaches allaitantes, en hausse de +0,5% en début d’année, devrait en effet poursuivre la lente stabilisation initiée depuis quelques mois. C’est cette évolution dans la hausse de cheptel, hausse initiée en 2014, qui a conduit à l’augmentation du nombre de vaches de type viande abattues en 2016. La poursuite de l’inflexion du cheptel libèrera donc encore davantage de réformes allaitantes en 2017, d’autant que les génisses prêtes à entrer en production restent nombreuses.
Les abattages de génisses de boucherie devraient rester stables. Les poids de carcasse des femelles de type viande poursuivront leur hausse tendancielle.
Les réformes laitières sont particulièrement dynamiques depuis fin 2014, conséquence de la profonde et longue crise laitière qui a touché le secteur. Malgré la poursuite anticipée du redressement du prix du lait en 2017, le cheptel pourrait poursuivre la baisse entamée il y a 2 ans. Le nombre de réformes laitières resterait alors à un apogée, quasiment identique à celui de 2016. Les exportations croissantes de reproductrices, qui restent modestes au regard de la dimension du cheptel national, seront compensées par la hausse résiduelle des génisses prêtes à entrer en production.
La consommation française s’érode encore
Après un palier en 2014 et 2015, la consommation française calculée par bilan a baissé de 1% en 2016, une baisse qui devrait se poursuivre en 2017. Les volumes importés diminueront pour la 4e année consécutive. Les disponibilités accrues en viande de femelles en France réduiront de nouveau les besoins à l’import. L’obligation d’étiquetage de l’origine des viandes sur les plats préparés incitera en outre les transformateurs à utiliser plus de viande française.
Les exportations de viande pourraient augmenter légèrement. En effet, non seulement la demande française pour le JB sera restreinte étant donnés les volumes de viande de femelles sur le marché, mais certains marchés exports seront demandeurs, comme la Grèce et l’Allemagne. Le débouché italien pourrait en revanche être quelque peu saturé.
Source Institut de l’élevage