La salle de traite qui s’adapte à l’éleveur

salle-traite-2x12 - Illustration La salle de traite qui s’adapte à l’éleveur
Le changement de l’outil de traite apporte des conditions de travail plus confortables. Au Gaec Petton Le Ru, à Plouarzel, la nouvelle installation est sans commune mesure avec l’ancienne.

La salle de traite en épi 2 x 7 du Gaec Petton Le Ru, datant de plus de 30 ans, a vu passer des millions de litres de lait. Depuis avril dernier, elle a été remplacée par un système en traite par l’arrière de 2 x 12 postes, « un bonheur pour les trayeurs », avoue Anne-Thérèse Le Ru, une des associés de la société. Désormais, la collecte du lait le matin et le soir prend 2,5 h, contre 3,5 h auparavant. Pour cette installation, les producteurs ont choisi de réorganiser l’ensemble des bâtiments, sans en construire de nouveaux.

Aller voir d’autres installations

La traite quotidienne est assurée par les 3 associés de l’élevage, c’est pourquoi il était important de satisfaire tout le monde au niveau confort de travail. « Nous avons fait le choix d’un quai de traite de 92 cm de hauteur, pour que tout le monde soit à l’aise. Plutôt qu’une seule rangée de néon, l’éclairage se fait par 2 rangées de part et d’autre. La lumière se croise, les mamelles sont toujours bien éclairées ». Le choix d’une salle en TPA à 90 °C s’est également fait pour « bien visualiser les pattes et les sabots. La salle de traite est le meilleur endroit pour soigner et diagnostiquer les dermatites », confie l’éleveuse.

[caption id= »attachment_24465″ align= »aligncenter » width= »599″]De gauche à droite: Hervé et Anne-Thérèse Le Ru, Cédric Petton, associé dans le Gaec, en compagnie de Jean-Luc Petton, jeune retraité. De gauche à droite: Hervé et Anne-Thérèse Le Ru, Cédric Petton, associé dans le Gaec, en compagnie de Jean-Luc Petton, jeune retraité.[/caption]

Pour une sortie rapide des animaux, la lice rotative libère toutes les laitières d’un seul geste, engendrant un gain de temps non négligeable. « Il n’y a pas de perte de temps en entrée/sortie des animaux. Pour retourner dans le bâtiment, les vaches empruntent une passerelle. Cette dernière n’est pas un frein au mouvement des bêtes », confie Frédéric Cann, commercial aux établissements Le Roux, de Ploudaniel. Le nettoyage est exécuté rapidement, le tracteur pouvant accéder au parc d’attente pour le racler.

Bien pensé pour le trayeur

[caption id= »attachment_24464″ align= »alignright » width= »212″]L’accès à la salle de traite se fait par la rampe, qui facilite aussi les manœuvres avec le taxi à lait. L’accès à la salle de traite se fait par la rampe, qui facilite aussi les manœuvres avec le taxi à lait.[/caption]

Pour le confort des intervenants, plusieurs astuces ont été bien pensées. « Plutôt que des marches pour accéder dans la fosse, notre client a préféré une rampe. Le béton de la salle de traite est aussi légèrement courbé, pour assurer une bonne posture de l’intervenant ». Toujours dans ce souci d’ergonomie, les plateaux qui recueillent les griffes rentrent littéralement dans le quai, libérant ainsi de l’espace. « La machine à traire est le seul outil de l’exploitation à avoir près de 1 000 heures de fonctionnement par an. La bonne hauteur du quai de traite évite les douleurs dans les épaules. Enfin, la sortie rapide des vaches nous fait gagner un temps fou par rapport à l’ancien système », confie Anne-Thérèse Le Ru.

Lors de la traite, l’opérateur lave les mamelles des 6 premières laitières, avant de les brancher et de s’occuper des 6 suivantes. « L’animal est ainsi stimulé, et donne son lait plus rapidement. Il n’y a pas non plus de surtraite », explique Frédéric Cann. La nouvelle installation est entrée au millimètre près entre les poteaux en bois du bâtiment, évitant du même coup la construction d’un nouvel édifice.

10 bougies sur le gâteau

L’exploitation finistérienne a ouvert ses portes à l’occasion des 10 années d’existences de la SAS Le Roux. « Nous réfléchissons aux meilleures solutions ergonomiques pour éviter les troubles musculo-squelettiques (TMS), comme les tapis ou les griffes légères. Ce qui fatigue le corps, ce sont les tâches répétitives », rappelle Christian Buchmann, qui gère la société.


Tags :

Un commentaire

  1. Manu

    Bravo Fanch!!!!!

Les commentaires sont désactivés.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article