Des nouveaux indicateurs déterminent l’origine de l’énergie apportée par le maïs ensilage : la dégradation de l’amidon et la digestibilité des parois végétales. Cet automne, les teneurs en matière sèche optimales ont souvent été dépassées. Dans l’Ouest, un quart des chantiers de maïs ont été ensilés à plus de 36 % de matière sèche (MS), avec des impacts sur la qualité et la conservation du fourrage. Néanmoins, la dessiccation de la plante a été très rapide, ce qui l’a préservée de la sénescence en fin de cycle. Si la valeur énergétique est stable à 0,91 UFL/kg MS, les sources d’énergie diffèrent cette année. Une information importante à prendre en compte pour choisir les aliments complémentaires selon la composition de l’amidon dégradable dans le rumen ou pour vérifier si l’apport de fibres indigestibles, indispensables à la rumination, est suffisant. Deux nouveaux critères ont été mis au point et présentés par Arvalis lors des journées techniques maïs, à Rennes, le 13 décembre. Ils seront intégrés dans les nouveaux systèmes de rationnement Inra, à la fin de l’année 2017, avec la mise à jour du célèbre livre rouge de l’alimentation. Un déficit d’amidon dégradable La plante n’a pas bien rempli ses grains. En plus d’une teneur en matière sèche (MS) élevée, la récolte 2016 présente un maïs souvent déficitaire en amidon (< 20 %), induisant beaucoup de glucides solubles. Le processus fermentaire a ainsi été plus long à se mettre en place. Et le front d’attaque du silo est plus sensible aux moisissures : la vitesse d’avancement devra être assez rapide… « Un apport de céréales, orge ou blé, peut être intéressant cette année pour compenser ce déficit d’amidon dégradable dans le rumen », explique Alexis Ferrard, ingénieur Arvalis à la station expérimentale de la Jaillière (44). Une bonne digestibilité des fibres La…

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