La jeune association Sols d’Armorique souhaite faire progresser les producteurs bretons intéressés par les semis directs sous couvert végétal en multipliant les échanges.
La maîtrise des techniques de semis directs demande expériences et réflexion de son système de production. Des groupes de travail se sont mis en place sur la région Bretagne, afin d’échanger sur ces pratiques. « Ces rencontres entre producteurs sont une très bonne chose pour progresser. L’objectif de l’association Sols d’Armorique est de créer un collège reliant les agriculteurs adeptes du semis direct aux acteurs et actifs du territoire. La thématique du sol pose en parallèle des questions sur l’eau, et intéresse alors d’autres personnes », explique Jean René Lucas, président de l’association.
Souvent pointé du doigt par l’utilisation d’herbicides totaux avant implantation de cultures de printemps, le semis direct « réduit considérablement les risques de ruissellement et d’érosion. Avec des sols bien pourvus en matières organiques, les molécules de glyphosate sont rapidement dégradées », rappelle Jean René Lucas.
Un rôle environnemental
Cette accumulation de carbone dans les sols joue aussi un rôle « pour le climat. Du côté de la fertilisation azotée, la multiplication de couverts végétaux répond en partie aux besoins azotés des cultures. La réflexion actuelle sur une MAEC Sol (Mesure agro-environnementale et climatique) pourrait aider des agriculteurs à franchir le pas », estime le président. Autant de sujets qui seront présentés en février à Loudéac (22).