Les élèves de Kernilien au Maroc à la découverte du cheval

Dans le nouveau manège du lycée de Kernilien, Julie Massey prend la pose avec sa classe de Bac Pro CGEH accompagnée de Stéphane Quéméner, enseignant en techniques équestres. - Illustration Les élèves de Kernilien au Maroc à la découverte du cheval
Dans le nouveau manège du lycée de Kernilien, Julie Massey prend la pose avec sa classe de Bac Pro CGEH accompagnée de Stéphane Quéméner, enseignant en techniques équestres.
Dans le cadre de son projet d’établissement, le lycée agricole de Kernilien (22) cherche à rayonner à l’extérieur et notamment à l’international.

« Dès notre rentrée en 1re année de Bac pro Conduite et gestion d’une entreprise hippique (CGEH), nous avons eu l’opportunité d’effectuer, fin septembre 2015, un stage au Maroc », raconte Julie Massey, 18 ans, scolarisée au lycée agricole de Kernilien à Plouisy – Guingamp (22). Une expérience restée gravée dans sa mémoire. « Nous sommes partis par petit groupe. Tout était balisé, bien organisé par l’école. Le proviseur nous a accompagnés jusqu’à l’aéroport de Nantes. C’était très rassurant pour notre premier séjour à l’étranger ».  

Quatre semaines en immersion

Quatre étudiantes bretonnes ont ainsi profité d’un mois en immersion dans le quotidien de l’Institut national du cheval Dar Essalam à Rabat. « C’est un centre très récent, tout neuf. En arrivant, nous avons été impressionnées par l’énorme portail, les grilles qui entourent tout le site et les gendarmes à l’entrée. Nous sommes restées bouche bée devant ces remarquables infrastructures. Tout est bien entretenu, rien ne traîne… », détaille la Finistérienne. « Au départ, nous craignions que la communication soit difficile. Mais comme tout le monde apprend et parle le français, nous nous sommes aussitôt senties à l’aise. De notre côté, nous avons aussi appris quelques mots en arabe pour que les Marocains ne soient pas les seuls à faire des efforts. »

Logées sur place, à l’internat des filles, les Françaises se sont rapidement fondues dans la population « très chaleureuse » de l’Institut. « Outre le dépaysement lié aux contrastes des paysages, des sols ou du climat, c’était génial de se frotter à une nouvelle culture, à une autre façon de voir les choses. Je garde de superbes souvenirs de ces moments de fête et de partage où chacun joue de la musique en tapant sur les tables ou la vaisselle, en toute simplicité. Ou encore des bols de café au lait le matin… J’en bois encore de temps en temps pour me remémorer ce séjour. »

Dans la peau d’un moniteur

D’un point de vue professionnel, pendant la journée, « nous étions branchées sur l’emploi du temps des élèves locaux : nous faisions ce qu’ils faisaient. » L’occasion de découvrir une culture où le cheval est très ancré comme mode de transport ou force de traction. « De découvrir le Barbe, une belle race d’Afrique du Nord. » Mieux, la passionnée qui monte depuis 15 ans, a pu « pour la première fois se glisser dans la peau d’un moniteur pour encadrer des enfants de 8 à 10 ans au centre équestre. Il a fallu être très pédagogue et patient avec ces débutants. »

Surtout, le séjour a été ponctué de la visite du Salon du cheval d’El Jadida. « L’événement génère une énorme attractivité pour tous les éleveurs du pays. Pour moi qui n’ai jamais été au salon à Paris, le rendez-vous était incroyable. Là-bas, nous avons pu suivre les épreuves d’un CSI, un concours international de saut d’obstacles… Alors que chez nous, beaucoup de courses se déroulent dans le centre de la France, loin de la Bretagne. » Ce grand rassemblement a également permis à la délégation bretonne de découvrir la Tbourida ou Fantasia.

« Un spectacle à cheval très important dans le folklore marocain, avec des coups de feu qui résonnent, des animaux aux couleurs de chaque région, coiffés et aux harnachements ornés de broderies et dorures à l’or… Un moment incroyable sous les yeux du Prince. » Au final, Julie Massey est restée en contact avec des encadrants locaux et a pris goût au voyage. Mais d’abord, elle espère poursuivre ses études après son Bac professionnel : « Entrer en formation pour un BTS assistant vétérinaire et si possible me spécialiser dans le cheval ».

Recrutement

Pour cette filière Bac pro Conduite et gestion d’une entreprise hippique (CGEH), le recrutement se fait sur candidature : après réception de son dossier, l’élève est convoqué sur place pour des tests d’entrée en formation consistant en un entretien de motivation et des tests pratiques à cheval.


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