La chute de la productivité sur 10 ans des troupeaux allaitants est surtout due à l’augmentation de la mortalité autour de la naissance des veaux. Le regroupement des vêlages est un facteur de progrès. Alors que la rentabilité des élevages allaitants patine, la reproduction fait partie des leviers de compétitivité. Cet enjeu est d’autant plus important que le nombre d’UGB géré par unité de main-d’œuvre progresse et que les schémas génétiques s’orientent vers un accroissement du format adulte… De – 0,5 à – 5 points selon les races De 2005 à 2015, la productivité globale annuelle (PGA), mesurée en nombre de veaux produits par vache présente, est en chute, de – 0,5 à – 5 points selon les races (chiffres Bovins croissance). Elle est davantage marquée en Limousine et Blonde d’Aquitaine. « Globalement, le taux de renouvellement, l’âge au 1er vêlage, l’âge moyen du troupeau sont des critères stables. L’IVV (intervalle vêlage-vêlage) varie entre années de + ou – 10 jours, mais au final, ce critère ne s’améliore pas », a souligné Philippe Dimon, de l’Institut de l’élevage, lors de la conférence Grand Angle Viande en novembre dernier à Paris. Par contre, la mortalité augmente en lien avec la dégradation des conditions de naissance, de 1 % sur 10 ans en Charolaise, Blonde, Salers, et de 2 % en Limousine. À noter que pour la Limousine, les vêlages d’automnes progressent de 7 %, et l’utilisation de l’insémination artificielle (IA) régresse (- 20 % de veaux nés d’IA entre 2005 et 2015 ; – 45 % en Salers ; stable en Blonde d’Aquitaine ; + 2 % en Charolaise). Un impact économique Évoquant les solutions, Philippe Dimon souligne que « le regroupement des vêlages est un puissant vecteur de progrès qui ne nécessite pas d’investissement ». En 2015, les élevages suivis par Bovins Croissance…
Les performances de reproduction régressent en allaitant