L’utilisation de la génomique pour sélectionner les reproducteurs est en routine depuis 6 mois dans la population Landrace. Le gain de précision des index se situe entre 25 % et 50 %. La sélection classique a fait ses preuves ces dernières années. La sélection génomique va pourtant reléguer les anciennes méthodes d’indexation aux oubliettes. « Le gain de précision est de 25 % à 50 % selon les critères », assure Alban Bouquet, de l’Ifip, intervenant lors d’un séminaire Bioporc, sur l’apport des nouvelles technologies dans les schémas de sélection français. « Pour le critère nés vivants, c’est 30 % de progrès génétique supplémentaire ». Plus de 2 500 génotypages ont été réalisés à ce jour. Le nombre d’évaluations augmente toutes les semaines avec de nouveaux candidats. « Ces index permettent de mettre plus facilement en évidence des variations génétiques au sein des fratries ». Autrement dit, de choisir entre des frères et sœurs qui, avec les anciennes méthodes, avaient des index identiques pour certains critères. La méthode génomique permet également de repérer un individu de haute valeur génétique dans une portée a priori moins bien cotée, qui n’aurait pas été retenu par les méthodes conventionnelles. Elle apporte, en conséquence, une variabilité génétique plus importante à la race. 60 000 marqueurs génétiques Les chromosomes de chaque animal sont caractérisés grâce à 60 000 marqueurs génétiques (transcrits sur une puce ADN). « Auparavant, on supposait qu’un verrat transmettait 50 % de ses gènes, sans savoir lesquels. Aujourd’hui, on peut tracer la transmission entre parents et enfants ». L’intérêt de la sélection génomique est particulièrement élevé dans certaines situations : quand le candidat n’a pas de performances au moment du choix et pour les caractères faiblement héritables. La prolificité en est un bon exemple (fertilité, nés vivants, sevrés). Pour les critères de production (vitesse de croissance, épaisseur de lard…), l’intérêt est…
Porc : Landrace est entré dans l’ère de la sélection génomique