Vent d’Amérique

maison-blanche-usa - Illustration Vent d’Amérique

Le dernier discours présidentiel de Barack Obama était beau. Était haut. Humainement haut. À plusieurs reprises, le président sortant des États-Unis a déclaré sa foi en l’Homme. En cet Homme né de « l’esprit des Lumières » qui attribue la primauté au droit plutôt qu’à la force. Qui préfère soutenir et aider l’autre plutôt que l’écraser – même d’un simple doigt accusateur comme le fait si souvent son successeur –. C’est pourquoi, avant de quitter la Maison Blanche, le président sortant des États-Unis a appelé ses concitoyens à quitter leur écran et les relations anonymes sur Internet pour aller vers l’autre, le vrai ; afin de cultiver ce « sens fondamental de la solidarité » essence même de la démocratie.

En agriculture, c’est de ce même esprit de solidarité construit sur le ciment de l’entraide, jadis si forte dans les campagnes, que sont nés le mutualisme, la coopération, le syndicalisme agricole. Parce que l’on est « plus forts ensemble » comme le formulent les bannières des FDSEA ou le titre du journal de la Fédération des finances de la CGT. Illustration que l’on peut militer pour des causes différentes, mais partager un sens commun de la solidarité.

L’individualisme qui caractérise notre époque est le contraire de ce sens commun. Il pousse à l’égoïsme, au repli sur soi, dernière marche avant la haine de l’autre. Ce vent contraire à celui qui soufflait sur les pères fondateurs des vraies démocraties s’infiltre partout. L’agriculture n’est pas épargnée. Et il est parfois surprenant de voir comment le chacun pour soi s’instille jusque l’intérieur d’organismes professionnels sous statut associatif, syndical ou coopératif, fondés à l’origine par des agriculteurs guidés par le faire ensemble. Or, si « l’union des faibles les rend forts, la désunion des forts les rend faibles ».


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