Germicopa affiche des objectifs ambitieux pour les 4 ans à venir. Le nouveau directeur souhaite dépasser les 80 000 tonnes de plant de pomme de terre produites en 2020. Il envisage aussi de réduire le nombre de variétés commercialisées à 40 maximum.
En 2014, l’entreprise semencière Florimond Desprez reprenait la société Germicopa leader français du plant de pomme de terre. Cette année, une nouvelle page se tourne pour Germicopa avec l’annonce du prochain départ en retraite d’Éric Bargy le directeur général. C’est Florimond Desprez, présent dans l’entreprise depuis un peu moins d’un an, qui lui succède. « Germicopa doit passer un cap au cours des prochaines années », a annoncé le nouveau directeur général lors de la réunion d’information rassemblant les producteurs bretons, le 15 février, à Carhaix (29).
Réduire le nombre de variétés
Afin d’établir des objectifs de développement, la direction a sollicité les commerciaux pour qu’ils établissent des prévisions à 3 ans. « Seules les variétés déjà inscrites et introduites ont fait l’objet de prévisions de ventes sur l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique du Sud. Les nouvelles variétés représentent un potentiel supplémentaire mais sans doute limité en termes de volume sur une période aussi courte », déclare Florimond Desprez. L’objectif est de dépasser les 80 000 tonnes de plant de pomme de terre en 2020, soit augmenter la production de 20 000 tonnes en 4 ans.
Concrètement cela représente une surface de production totale de 3 034 ha pour la saison 2019-2020, dont 2 175 ha pour 10 variétés. « Nous allons réduire le nombre de variétés commercialisées avec un objectif à 40 variétés maximum. Nous allons sélectionner les variétés selon les critères suivants : potentiel commercial, risque associé, équilibre économique et facilité de production. 50 % de la progression que nous allons réaliser va provenir de 5 variétés phares qui sont : Amandine, Gwenne, Daisy, Daifla et Loane. »
Renforcer l’assise du revenu des producteurs
Le nouveau directeur est convaincu qu’il faut être présent sur tous les segments de marché pour pouvoir se développer rapidement. Il souhaite capitaliser sur les points forts historiques de l’entreprise qui sont les variétés à chair ferme et le marché export. « Parallèlement, nous devons accélérer le développement sur des variétés destinées à l’industrie pour faire des frites, des chips et aussi en consommation lavable. »
L’objectif est ambitieux, mais Germicopa n’est pas seul pour relever ce défi et va pouvoir compter sur son actionnaire. Les filiales commerciales du groupe Florimond Desprez et Danespo vont faciliter le développement de certains marchés. « L’augmentation des volumes et la réduction du nombre de variétés doivent simplifier la production et renforcer l’assise du revenu des producteurs. »
12 % de baisse de rendement en 2016
Du côté des ravageurs, les pucerons ont été très peu présents sur les cultures. Par contre les attaques de taupins ont été plus fréquentes, mais avec une intensité plus faible qu’en 2015. La pression mildiou a été très forte dès la levée. D’importantes attaques de jambe noire ont entraîné 13 % de déclassement et 2 % de refus. « Avec 25,8 t/ha, la moyenne des rendements est en baisse en Bretagne de 12 %. »