Bovin : la recherche appliquée s’inter-régionalise

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Un nouveau réseau F@rm XP, concernant les fermes expérimentales des Chambres d’agriculture du Grand Ouest et de l’Institut de l’Élevage, a été créé le 26 janvier à Rennes (35). 

Il y a eu le cap de la régionalisation. Maintenant, les fermes expérimentales passent au stade de l’inter-régionalisation. Les Chambres d’agriculture de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie viennent en effet de constituer, jeudi 26 janvier, à Rennes, une association, dénommée F@rm XP,  avec l’Institut de l’Élevage et l’APCA. Objectif, acquérir plus de synergie entre les 7 fermes expérimentales laitières et viande bovine de l’Ouest, pour des références applicables au-delà du Grand Ouest, au niveau national et européen. « C’est l’aboutissement d’une réflexion menée depuis 2011 pour un meilleur service auprès des éleveurs, avec plus de réactivité et de communication », présente Alain Hindré, des Chambres d’agriculture de Bretagne.

De l’expérimentation à la formation

Sept fermes expérimentales sont concernées, bientôt six avec la fermeture programmée de la station de Mauron (56), fin 2018. Cela représente 435 vaches laitières, 200 allaitantes et 250 places de Jeunes bovins. Les différents sites seront spécialisés sur des thèmes de recherche selon leur équipement et leur système de production. Ces exploitations, un des outils de la recherche appliquée, vont permettre de regrouper les activités de recherche innovante, d’expérimentation, de conseil et de développement, en d’y inclure aussi la formation, à l’image des systèmes irlandais avec leurs 7 centres de recherche regroupant 1 000 vaches laitières et leurs 37 fermes « modèles » orientées vers des systèmes « low-cost », ou du Dairy Campus néerlandais, regroupant sur un même site toutes ces activités pour la filière laitière, avec l’appui de nombreux partenaires publics et privés, pour accueillir et former 25 000 visiteurs par an.

De nouveaux financements

Selon ces deux modèles, la démarche peut aller encore plus loin. À terme, il serait intéressant d’étoffer le réseau en y intégrant les transformateurs « pour savoir de quelle matière première ils auront besoin demain », précise Jacques Jaouen, président des Chambre d’agriculture de Bretagne. Mais déjà, ce nouveau dispositif devrait permettre d’émarger, avec une meilleure notoriété et une dimension plus grande, auprès d’appels d’offres européens. Et d’aller ensuite rechercher des financements auprès de partenaires privés, comme le font les pays voisins. Une prochaine étape à envisager. Cette démarche de fonctionnement en réseau et d’optimisation des moyens, lancée localement, pourra être reproduite dans d’autres filières sur d’autres secteurs géographiques, assure l’APCA.


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