Les prairies sont des cultures à part entière. Le raisonnement de la fertilisation des prairies est indispensable, pour optimiser le rendement dans le respect de la réglementation. Si l’azote joue un rôle prépondérant dans la productivité des prairies, les autres éléments comme le phosphore et le potassium ne sont pas à négliger. Contrairement aux autres cultures, plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour ajuster les apports d’azote sur les prairies. Le calcul de la dose prévisionnelle d’azote est important pour optimiser la production et la qualité de l’herbe en prenant en compte tous les paramètres de l’exploitation et le respect de la réglementation. Dans cette contrainte réglementaire, il faut y voir une opportunité d’ajuster au mieux l’investissement de la fertilisation aux besoins de la culture. En particulier, la destination de la prairie (fauche ou pâturage) influencera le raisonnement de la fertilisation. Par exemple, si la prairie est pâturée, il ne faut pas oublier les restitutions par les déjections. L’importance des légumineuses Les prairies à dominante graminées ne se conduiront pas comme les associations graminées-légumineuses. Sur ces dernières, il est préférable de ne pas apporter d’azote en début de culture, car cela nuit au développement des légumineuses. Par contre, lorsqu’elles sont bien implantées, il est intéressant de leur donner un coup de fouet en relançant leur activité de fixation de l’azote en sortie d’hiver (dans la limite des 50 unités réglementaires, pour les prairies contenant plus de 30 % de légumineuses). De forts reliquats azotés en sortie d’hiver Cet hiver, les reliquats azotés s’annoncent très élevés du fait de la faible pluviométrie observée depuis plusieurs semaines et la forte minéralisation de l’azote à l’automne. Ces reliquats devraient pouvoir être rapidement valorisés par les prairies dès le retour des pluies au démarrage de la végétation, soit dès 200 degrés en jours…
De l’azote dans les prairies, mais pas seulement