Le confort au travail en hiver passe par des vêtements intelligents, capables de chauffer le corps, ou encore des sièges ergonomiques qui soulagent le dos.
Les températures basses enregistrées la semaine passée sollicitent les organismes. Le vent glacé fouette les visages et les mains, les débuts de journées sont rendus encore plus difficiles. « Tout se fait dans la gamme des vêtements chauffants », expose David Beck, commercial chez Sécurama, entreprise de la région de Dijon (21), et spécialisée dans les équipements de protection.
Sous-vêtements, semelles, ou pull-over, tout y passe pour passer un hiver au chaud. « D’ici le printemps, nous serons en mesure de proposer à la gamme un gilet chauffant, qui conservera 30°C durant 4 à 5 h, et sera piloté via une application sur Smartphone, pour un tarif en dessous de 100 €. Deux principes existent dans ces vêtements : soit l’ensemble fonctionne grâce à des filaments chauffants, soit par une technologie avec des nouveaux matériaux comme des membranes qui assurent le chauffage du corps, et ce même en cas de coupure ou de perçage du vêtement ». Plus onéreux, ce dernier procédé affichera des tarifs d’environ 250 € pour un gilet, avec une promesse de prix plus abordable pour vulgariser son utilisation.
Libérer les tensions du dos
Pour protéger les membres supérieurs, « les gants anti-coupures et imperméables renforcent la sécurité lors de la récolte de choux », explique-t-il, avec une démonstration digne de ce nom, en se passant la lame aiguisée d’un couteau à choux sur la main, et poussant même le vice jusque taper légèrement la lame sur son bras. Quant aux métiers statiques et assis, le commercial propose des « ergo-sièges protégeant les genoux, qui libèrent les tensions du dos ». Enfin, la vue n’est pas en reste, avec des lunettes teintées en jaune qui, par temps gris, reposent les yeux.
La Bretagne, « avec 54 % d’agriculteurs qui ont plus de 50 ans, est affectée par des TMS (Troubles musculo-squelettiques). La main-d’œuvre salariée, difficile à attirer, se substitue progressivement à la main-d’œuvre familiale. Sans minorer la lourdeur des autres productions agricoles, la pénibilité en cultures légumières, doit assurer la santé physique et mentale pour attirer les jeunes », estime Odile Caroff, présidente du comité de développement des agriculteurs de la zone légumière. Le nombre de salariés augmente, les producteurs doivent penser à préserver la santé de cette main-d’œuvre… ainsi que la leur.