La filière viande déplore le vote du Ceta

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Mercredi 15 février, le Parlement européen s’est prononcé, à une large majorité, en faveur de l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada. C’est avec une grande déception et incompréhension que les professionnels de la filière viande bovine française constatent malheureusement la décision des députés européens de ratifier l’accord : un accord contre lequel ils s’opposent depuis des mois, car destructeur pour l’élevage bovin européen et qui pourrait fragiliser encore plus la filière.

Malgré tout, « Interbev tient à saluer les parlementaires français et étrangers qui ont eu le courage et la lucidité de s’opposer à un tel accord ainsi que le travail mené conjointement avec ses différents partenaires, dont la Fondation Nicolas Hulot, à l’occasion d’une lettre ouverte envoyée aux candidats à la présidentielle les alertant des dangers du CETA. »

Les professionnels de la filière bovine refusent néanmoins d’en rester là : « si cette étape devrait permettre l’entrée en vigueur du CETA dès le mois de mars de manière provisoire, il devra toutefois faire l’objet d’un vote par le Parlement français. C’est donc au niveau national que l’interprofession élevage et viande entend poursuivre sa mobilisation et demandera aux candidats à l’élection présidentielle de se positionner clairement sur ce point, à l’occasion de leur visite au Salon International de l’Agriculture 2017. »

La FNB demande des mesures compensatoires

La Fédération nationale bovine (FNB) demande des mesures compensatoires pour l’élevage. Dans un communiqué du jour-même, elle écrit : « Les décideurs européens, s’il en est encore, doivent dans les prochains jours annoncer les mesures compensatoires, hors budget agricole, et à la hauteur de l’impact sur le marché, qu’ils mettront en place pour sauvegarder notre modèle d’élevage ». Et d’ajouter: « Dans un contexte international incertain, où la confiance envers les institutions européennes est à son plus bas niveau historique, les parlementaires ont adopté aujourd’hui, contre la volonté de l’opinion publique, un traité dangereux pour notre élevage et notre alimentation ! ».

Le traité est «un danger» pour l'agriculture

La Coordination rurale se désole de voir que «ces responsables européens n’aient toujours pas pris conscience du danger que représente l’ultra-libéralisme pour l’économie européenne, et en particulier pour son agriculture», dans un communiqué du 15 février. Et de s’interroger : «Pourquoi ont-ils (les eurodéputés) à ce point ignoré une étude qui démontrait les ravages du traité pour l’élevage européen ?»


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