En médecine humaine comme vétérinaire, l’étiologie est l’étude des causes d’une maladie. Elle définit l’origine d’une pathologie en fonction des symptômes et signes cliniques. « Le diagnostic étiologique est essentiel, surtout dans le cas des diarrhées néonatales, car connaître le ou les germes en cause lorsqu’il y en a, c’est commencer à comprendre les processus d’installation de la maladie, ses lésions. Il déterminera le traitement, les soins à apporter à l’animal, éventuellement le pronostic ainsi que le plan de lutte et de prévention à mettre en place », détaille le Dr Loïc Lebon, des GTV Bretagne.
Connaître les germes en cause lorsqu’il y en a, c’est commencer à comprendre les processus d’installation de la maladie.
Les facteurs de risques associés ne sont pas forcément les mêmes d’un pathogène à l’autre. Et, les mesures médicales préventives seront différentes. « Par exemple, dans le cas de cryptosporidiose, le traitement médicamenteux ne sera pas le même que pour un colibacille. De la même manière, la désinfection de l’environnement sera plus compliquée en cas de cryptosporidiose et on devra alors rechercher un désinfectant homologué contre les protozoaires. »
Recherche rapide du pathogène
Une première approche du diagnostic étiologique peut être faite selon l’âge du veau et les symptômes, le type de diarrhée et les signes généraux associés. « La recherche du pathogène incriminé sera vite effectuée pour les diarrhées néonatales car très souvent elles touchent rapidement plusieurs veaux consécutifs », précise le vétérinaire. Le prélèvement de fèces permettra un diagnostic précis, soit par des tests rapides utilisables au chevet des animaux, soit par coproscopie (cryptosporidiose) ou analyses au laboratoire, avec au besoin des investigations plus poussées pour déterminer la souche de colibacille ou pour rechercher un pathogène moins fréquent (salmonelle, clostridium, giardia…).
Dr Frédéric Lebon met tout de même en garde : « Attention à la qualité du prélèvement de fèces ! Comme dans le cas de la pathologie respiratoire ou de l’échantillonnage pour une bactériologie du lait, les conditions de prélèvement sont assez identiques : toujours sur un ou des animaux non traités et en début de maladie. En règle générale, c’est plutôt réalisé par le vétérinaire traitant. » Il s’agit d’un prélèvement direct dans l’anus du veau, « surtout pas parterre ou sur la queue ». L’échantillon doit être conservé en pot stérile pour une bactériologie, « surtout pas de congélation ».
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