Maraîchage : Coup de pouce pour les porteurs de projet

maraichage-serre-pousse - Illustration Maraîchage : Coup de pouce pour les porteurs de projet
Démarré en septembre dernier, l’espace test Kerlipousse situé à Hanvec met à disposition des outils et du foncier à des porteurs de projet qui s’intéressent à l’installation en maraîchage.

Utiliser la terre et des surfaces couvertes comme terrain d’exercice pour faire mûrir son projet : l’idéal avant de se lancer vraiment dans une activité de production. Cette expérience, Adeline Taupin et Tom Derrien la mènent depuis septembre dernier, sur le site du CFA-CFPPA de Kerliver, sur la commune d’Hanvec. « J’ai un projet de reprise d’une exploitation familiale qui produit actuellement du lait et du cidre. Je souhaite par la suite garder les vergers, et y ajouter un atelier de maraîchage », confie la jeune porteuse de projet.

[caption id= »attachment_25077″ align= »aligncenter » width= »549″]Tom Derrien et Adeline Taupin construisent leur projet d’installation en s’essayant sur le site de Kerlipousse. Tom Derrien et Adeline Taupin construisent leur projet d’installation en s’essayant sur le site de Kerlipousse.[/caption]

Pour se faire la main, elle cultive des légumes et trouve les débouchés nécessaires à la pérennisation de l’activité économique sur les terres de Kerlipousse, au centre de formation d’Hanvec. En signant un contrat avec une CAE (Coopérative d’activité et d’emploi), les porteurs de projet peuvent tester leur activité en toute sécurité et avec un statut d’entrepreneur salarié, et percevoir un salaire ainsi qu’une couverture sociale.

Essais agronomiques

« Avec une gamme diversifiée et des petites surfaces, les porteurs de projet proposent à leurs clients des légumes à forte valeur ajoutée, comme la mâche, qui demande beaucoup de main-d’œuvre pour le désherbage et se vend très bien », explique Stéphane Corre, directeur de l’exploitation du lycée de l’Aulne de Châteaulin, et qui s’occupe également de l’atelier maraîchage du site d’Hanvec.

« Le plus difficile est de savoir quelles quantités semer et planter pour répondre à la demande », avouent les deux maraîchers, qui ont parfois été frileux dans ces quantités à produire, face à une demande avide. Avoir un atelier de maraîchage comme terrain d’essai autorise la mise en place de tests sur les cultures. Ainsi, « nous avons auto-construit un cultibutte avec l’Atelier Paysan pour travailler en planches permanentes. Les couverts sont aussi essayés, avec des mélanges seigle/vesce semés en septembre et pour une destruction mécanique en mai prochain, et nous envisageons un semis de tournesol/sorgho en mai pour une destruction en octobre », prévoit Tom Derrien.

L’implantation des légumes de printemps se fera grâce au passage d’un strip till, pour ne travailler que la ligne de semis.
Être mis en face de la réalité du terrain, une des meilleures façons de faire aboutir un projet… ou pas. « Les aspects techniques s’apprennent très vite, les différentes facettes de la commercialisation sont plus longues à maîtriser. Kerlipousse a pour vocation de confronter les porteurs de projets à du concret, mais sans obligation de résultat : il permet d’éviter les échecs à l’installation », note Stéphane Corre. De quoi faire mûrir ses légumes et ses idées sereinement.

Des espaces tests satellites

Les porteurs de projet s’appuient sur l’aide du Gab 29, le Civam et du Parc naturel régional d’Armorique. Pour les productions animales, des espaces tests satellites sont tout à fait envisageables, avec des exploitants accueillant des porteurs de projet en contrat Cape (Contrat d’appui au projet d’entreprise), en vue d’une transmission. D’une durée maximale de 3 ans, cette solution peut répondre aux problèmes de reprises d’exploitations en élevage Isabelle Favé, Formatrice au CFA de Kerliver


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