Un semis précoce du colza pour lutter contre l’altise

grosses_altises_colza - Illustration Un semis précoce du colza pour lutter contre l’altise
Une étude récente montre que l’’implantation précoce dans de bonnes conditions favorise une levée dynamique du colza, permettant d’atteindre le stade 4 feuilles à l’arrivée des altises d’hiver.

Les implantations et levées de colza des deux dernières années ont été mises en difficulté par les conditions météo : froides et humides en 2015 et chaudes et sèches en 2016, mettant en avant la sensibilité du colza à l’altise d’hiver, principal ravageur de l’automne dans notre région.

Pic de vol début octobre

Une étude menée avec les résultats du BSV depuis 2010, en Bretagne et Pays de la Loire, a montré que le pic de vol des altises d’hiver a lieu durant les semaines 40 et 41 (1res semaines d’octobre). En 2016, un léger décalage et un vol plus faible ont été observés, avec un impact modéré sur la culture. Mais pour limiter les risques en cas de pression importante de ce ravageur, le colza doit être bien développé, et avoir au moins 4 feuilles au moment du potentiel de pic de vol semaine 40. Pour cela, les tableaux 1 et 2 confirment que le risque est limité avec des semis avant le 1er septembre.

Plus la date de semis est décalée dans le temps, moins les colzas sont développés et plus le pourcentage de parcelles qui dépassent le seuil de risque est important, le seuil de risque étant notifié à 80 % des pieds avec morsures. En 2016, avec un semis tardif, près d’un tiers des parcelles n’a pas atteint le stade B3 et dépasse ce seuil de risque. Le contexte climatique sec a engendré des retards de levées, ne permettant qu’à 20 % des parcelles semées avant le 1er septembre de sortir de la période de risque avant le vol des altises, contre les 2/3 l’année précédente.

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Forte sensibilité jusqu’au stade 3 feuilles

« La culture est très sensible aux altises d’hiver de la levée au stade 3 feuilles, il faut tenir compte de la dynamique de pousse du colza et du seuil de risque de 8 pieds sur 10 et 25 % de surface foliaire atteinte pour un traitement », rappelle Nina Rabourdin, de Terres inovia. Au-delà de 4 feuilles, il est inutile d’intervenir.
Un mécanisme de résistance par mutation de cible a été identifié en Bretagne pouvant induire une baisse d’efficacité de pyrétrinoïdes sur l’altise d’hiver. Le traitement ne doit être réservé qu’en cas d’absolue nécessité.

En savoir plus : Plaquette automne 2016 « Gagner la course contre les altises d’hiver », téléchargeable sur www.terresinovia.fr.


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