Afin de limiter le risque de mammite au tarissement, il faut adapter la conduite alimentaire de fin de lactation. Les mammites sont présentes aussi en élevage ovin allaitant. Peu fréquentes, elles sont en général, une fois déclarées, difficiles à soigner et compromettent la production laitière du quartier atteint, se développant très rapidement en mammite gangréneuse. « L’objectif est de sauver la brebis et, si possible, sa capacité laitière », rappelle Carole Toczé, vétérinaire conseil à Terrena. Pour cela, il faut intervenir précocement pour avoir des chances de succès grâce à l’observation fréquente des mamelles, des agneaux et du comportement de la brebis. « En cas de mammite, il faut vidanger en priorité la mamelle (traite) pour limiter l’inflammation et suivre la prescription du vétérinaire traitant tout en isolant la brebis atteinte et en maintenant un environnement propre et sec ». De la prévention avant tout Pour prévenir ces mammites, il faut, dans un premier temps, adapter le plan alimentaire à la courbe de lactation. Lors de la fin de lactation, privilégier des foins moyens, les fourrages de qualité étant réservés pour la phase de pic de lactation. La distribution des concentrés est arrêtée 1 à 2 jours avant le sevrage. L’âge idéal du sevrage se situe vers 60-70 jours d’âge de l’agneau. « Trop précoce, on pénalise la croissance de ce dernier ; trop tardif, ils ont tendance à donner des coups de tête dans la mamelle, provoquant des hématomes qui vont pénaliser les productions lactées suivantes », rappelle la vétérinaire….
Un tarissement efficace au sevrage des agneaux