Le groupe Agriculture au féminin du Léon-Trégor a choisi de montrer la condition féminine en terre de production légumière à des élus lors de la journée de la femme de la semaine dernière.
« Pour 1 personne sur 5, la place de la femme est à la maison, selon un récent sondage », lance Josette Boutouiller, productrice de légumes dans le Finistère et membre du groupe Agriculture au féminin du comité de développement des agriculteurs de la zone légumière. À l’occasion de la journée internationale de la femme, elles ont choisi de mettre en lumière une jeune bretonne qui a su relever les embûches de la vie, en présentant son parcours et son témoignage à un groupe d’élues.
Aller de l’avant
Magali Lec’hvien a toujours travaillé dans le domaine légumier, en tant que salariée, dans un premier temps « sur la commune de Taulé (29). Après un stage de 3 mois et demi au Québec, je suis revenue dans la région saint-politaine dans le domaine des plantes en pot ». L’attrait des cultures de légume de plein champ la ramène chez son premier employeur. Survient alors le drame, un événement accidentel qui coûtera la vie à son mari. Combative, la jeune femme décide alors de venir apporter son savoir-faire dans l’exploitation où son époux était associé. « C’était mon vœu de venir ici », témoigne-t-elle simplement. Deux années se sont depuis écoulées, son intégration est réussie.
Seule femme de l’entreprise
On dit souvent qu’une année est nécessaire pour former un coupeur de choux. Magali Lec’hvien a retroussé ses manches, pour devenir performante. La sole de l’exploitation, composée de choux pommés, de choux-fleurs, d’artichauts et de jeunes pousses de salade conduit la salariée à effectuer diverses tâches. « Il peut parfois me manquer de la force pour certains travaux. Je manque encore d’expérience pour l’attelage et l’entretien du matériel, mais je me forme petit à petit ».
Moteur du développement de la zone
Marie Claire Hénaff est maire de Saint-Vougay (29). Elle pense que « les femmes sont restées sur les exploitations du département, et ont ainsi contribué au développement de la zone légumière. Malheureusement, elles sont oubliées par nos organisations ». L’histoire de Magali Lec’hvien montre que face à des tâches ou des moments difficiles, la combativité rend les choses possibles.