Les marchés des produits bio doivent être développés, en phase avec la dynamique d’installation dans ce mode de production. Agrobio 35 s’implique sur la structuration de l’offre locale.
« Le développement de la production biologique a connu une très forte accélération cette année, grâce à des conversions, mais aussi des installations. Sur la Bretagne, une installation sur quatre est en bio en 2016 », retrace Guillaume Aveline, président d’Agrobio 35, groupement des producteurs bio d’Ille-et-Vilaine. Une progression de l’offre de produits bio qui s’inscrit dans un marché en hausse. « Agrobio 35 continue son travail de sensibilisation du grand public à la consommation de produits bio afin de préparer l’arrivée de nouveaux volumes dans les années à venir. »
Accompagner les consommateurs
Tous les deux ans, le groupement participe à l’édition du guide « Panier des campagnes » qui répertorie l’offre locale de produits bio et/ou labellisés par Accueil paysan. Agrobio 35 a aussi lancé les « Défis familles à alimentation positive » en 2012, qui attirent de plus en plus de consommateurs sur le Pays de Rennes. Pendant 6 à 8 mois, des familles sont accompagnées pour augmenter leur consommation de produits bio locaux tout en maintenant leur budget alimentaire. Une centaine de familles ont participé aux deux dernières éditions. Après cette expérience, elles continuent à consommer bio.
Agrobio 35 travaille aussi sur la stimulation de la consommation en restauration collective sur le département. Depuis 2008, 110 communes, 29 lycées, 7 établissements de santé et 11 restaurants administratifs ont été en lien avec le groupement. Par ailleurs, « nous avons participé à la co-construction du « Plan alimentation durable » de la ville de Rennes dont l’objectif est notamment d’arriver à 20 % de bio dans les 12 000 repas confectionnés chaque jour, en majorité pour les scolaires. »
Un projet de légumerie
« Comme la cuisine centrale de la ville de Rennes n’avait pas de légumerie, un projet est né pour en mettre une en place sur le territoire. C’est l’Esat d’Apigné employant des personnes en situation de handicap qui va accueillir cette légumerie comme nouvelle activité pour ses salariés. Ce projet va voir le jour en 2018, des marchés vont s’ouvrir pour les maraîchers bio », détaille Arnaud Daligault, vice-président à la formation – recherche d’Agrobio 35.
Dans le cadre de l’action nationale « Manger bio et local en entreprise », Agrobio 35 a porté une étude sur 2015-2016 afin d’évaluer le marché et de commencer la prospection sur ce créneau. « Une dizaine d’entreprises se montrent intéressées, ce qui représenterait un potentiel de 10 000 repas par jour. »