L’influenza aviaire encore très présente dans le sud ouest impacte toute la filière avicole. Conséquence, les vides sanitaires s’allongent. Pour que les productions restent rentables, il ne faudrait pas descendre sous la barre des 2,3 lots/an en dinde et 5 lots/an en poulet. « Nous sommes toujours en plein cœur d’une crise sanitaire liée à l’influenza aviaire. Celle-ci a des conséquences dramatiques pour la filière avicole française. Nos plannings de production sont impactés ainsi que nos filiales que ce soit l’accouvage ou l’abattage », livre Pierrick Le Labourier, nouveau président de la section volaille de chair Triskalia, lors de l’assemblée générale à Noyal-Pontivy (56), vendredi 17 mars. Ce sont les résultats économiques de l’ensemble de la filière qui sont affectés. Malgré tout, du côté de la production, les performances technico-économiques ont été satisfaisantes. Maintenir le niveau de performance en élevage « Mais actuellement, nous subissons des vides sanitaires longs en dindes et en poulets liés à la fermeture de certaines frontières et à une concurrence rude sur les marchés mondiaux. Passer sous la barre de 2,3 lots/an en dinde et 5 lots/an en poulet s’avérera difficile pour nous éleveurs », constate Pierrick Le Labourier. Il ne manque pas de rappeler que cela pourrait avoir des conséquences sur le parc de production composé à 40 % d’éleveurs non spécialisés, avec 35 % des aviculteurs âgés de plus de 55 ans et dont 25 % sont sans repreneur. « Statistiquement 1 bâtiment sur 4 ne sera pas transmissible pour diverses raisons. Mais je vous rassure, ce n’est pas ce que nous souhaitons. Dans l’immédiat, nos équipes travaillent pour maintenir le niveau de performance en élevage et pérenniser nos débouchés. » Un marché de la dinde perturbé Le poulet grand export subit une baisse de volumes de -20 % sur l’année 2016 liée à la persistance du virus H5N8 sur le…
Allongement des vides sanitaires en dinde et poulet