Avec une installation pour 2,7 départs en retraite, la taille des exploitations s’agrandit. Mais la main-d’œuvre n’est pas toujours bien prise en compte dans les projets. Des solutions existent. « Alors que la taille des exploitations augmente, et malgré l’automatisation croissante, la charge de travail doit être anticipée par les jeunes », a déclaré Florian Salmon, président des Jeunes Agriculteurs (JA) d’Ille-et-Vilaine, lors de l’assemblée générale du syndicat le 9 mars à Rennes. « La prise en compte du travail n’est pas toujours effective à l’installation, ce qui peut amener à des problématiques de surcharge ou de manque de main-d’œuvre », pensent les JA. Le salariat s’accroît de 20 à 32 % « La nature du travail en agriculture change, avec de l’automatisation, de la spécialisation, davantage de gestion technico-économique. Et de 1997 à 2013, la part du salariat est passée de 20 à 32 %. La charge mentale devient plus importante », précise Véronique Vannier, conseillère d’entreprises à la Chambre d’agriculture de Bretagne. « Quand on présente un projet à 50 / 60 h de travail par semaine dès l’installation, c’est inquiétant. Il faut se laisser des marges de manœuvre. Et intégrer l’administratif : 30 % du temps de travail en moyenne », continue Gwénaëlle Guillet, conseillère en prévention des risques professionnels à la MSA. Le salariat fait partie des solutions exposées lors de l’assemblée générale. « L’agriculteur peut faire le point sur ce qu’il est prêt à déléguer à une personne extérieure et pour quel coût. Recruter, manager, administrer… Être employeur, ça s’apprend. Et organiser le temps devient alors plus important », note Véronique Vannier. Partager un salarié est une autre solution. Mis en place en 2014, le groupement d’employeurs départemental Alterrenative’35 permet en plus de se délester de la charge administrative. « Aujourd’hui, 13 salariés travaillent à…
Anticiper son temps de travail