Aviculture : Rendre les élevages plus polyvalents

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La fermeture de Tilly-Sabco et la baisse des mises en place pour Doux incitent les éleveurs du groupement Univol à se diversifier. Aujourd’hui le poulet métro est très présent dans les élevages, la dinde se développe ainsi que d’autres productions comme la caille ou la pintade.

« L’activité export en forte baisse liée à l’arrêt total de Tilly-Sabco et la perte de marchés pour Doux causée par la fermeture des frontières de certains pays suite à l’influenza aviaire a fortement impacté l’ensemble de la filière avicole », lance Pascale Madec, directrice des activités volailles pour Nutréa lors de l’assemblée générale du groupement Univol, le 8 mars à Carhaix (29). Pourtant, il y a quelques années encore le poulet export représentait 80 % des mises en place. Les aviculteurs du groupement Univol se sont donc diversifiés. Sur 2016, le poulet export représente 21 % des débouchés, le poulet métro 60 %, la dinde 14 % et les autres volailles 5 %.

Développement du poulet semi-lourd

« Sur l’année passée, nous avons eu un développement important des mises en place en poulet semi-lourd. L’activité dinde a été bonne, nous avons même manqué de surfaces pour satisfaire la demande des abattoirs sur le premier semestre. Sur la deuxième moitié de l’année, le marché a été plus difficile et de notre côté nous n’avons pas eu trop de retards pour les enlèvements », indique Pascale Madec. Avec une production annuelle de 2,5 millions, la caille poursuit son développement, l’objectif est de doubler les volumes pour 2017. En pintades, le groupement a eu des difficultés à satisfaire la demande.

L’arrêt de Tilly et la baisse des volumes chez Doux ont entraîné la casse d’œufs à couver et une réduction de l’activité repro. Les éleveurs en repro s’orientent pour 70 % vers des souches Ross afin de fournir des poussins pour le marché du poulet semi-lourd. « 2016 est une année en demi-teinte avec de bonnes performances techniques mais une année économiquement difficile. Nous avons démontré notre capacité à nous adapter aux évolutions du marché, la performance, les investissements pour être plus polyvalents en sont l’exemple. Pour 2017, nous devons accroître et favoriser la polyvalence des élevages pour une optimisation en cas de crise ou de rupture sanitaire. Nous allons poursuivre le travail sur la démédicalisation, le bien-être et la biosécurité », conclut Pascale Madec.


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