Les Etablissements Départementaux de l’Elevage communiquent actuellement vers les éleveurs de bovins pour les informer sur la mise en place progressive de l’identification électronique obligatoire des bovins (RFID) à partir du 1er janvier 2018.
La Confédération Paysanne réagit ce 27 mars par voix de communiqué.
« La Confédération Paysanne Bretagne tient d’une part à rectifier et préciser ces informations auprès des paysans : si le Comité National d’Orientation de la politique Sanitaire Animale et Végétale (CNOPSAV) s’est effectivement récemment prononcé en majorité (FNSEA, Chambres d’Agriuclture,…) pour la RFID, ce n’est qu’un avis consultatif.
Le Ministère a annoncé qu’il ne publierait pas l’arrêté de mise en place du dispositif tant que la filière ne s’engagerait pas sur une partie de son financement. Donc pour l’instant rien ne nous garantit que le dispositif soit opérationnel à la date du 1er janvier 2018.
De plus, la Confédération Paysanne Bretagne s’oppose au caractère obligatoire de l’identification électronique. Les éleveurs doivent pouvoir choisir librement la méthode d’identification de leurs animaux.
Si pour certains élevages de taille importante, le bouclage électronique couplé à certains logiciels peut être utile pour la gestion du troupeau, l’imposer à tous les éleveurs ne tient pas compte des réalités quotidiennes de la majorité d’entre eux.
Pour de nombreux éleveurs, cela représente seulement un surcoût et des contraintes administratives en plus, dans une période économique plus que difficile pour l’élevage.
L’identification électronique déjà en place dans les filières équines et ovines ne prouvent pas que la traçabilité s’en trouve améliorée, et présentent un certain nombre de problèmes techniques par exemple avec les lecteurs. En termes de traçabilité, l’obligation de résultats prône sur l’obligation de moyens.
La Confédération Paysanne Bretagne encourage tous les éleveurs qui seraient en désaccord, pour toutes ces raisons, avec l’obligation d’identifier électroniquement leurs bovins, à le signifier auprès de leurs EDE et DDTM.
Sur le projet parallèle de dématérialisation des documents de circulation (DEMAT), la Confédération Paysanne Bretagne relève comme pour toute télédéclaration l’incohérence entre le caractère imposé d’utiliser internet dans la gestion de son troupeau et le fait qu’il existe encore des zones blanches ou ayant une connexion limitée au réseau internet. »
Jean-Marc THOMAS (22), porte-parole régional.