La plante a une relation intime avec le sol et la vie biologique qui l’entoure. Le réseau Base travaille sur cette thématique. Un sol vivant nourrit les plantes. Pour le réseau d’échange Base (Biodiversité, agriculture, sol et environnement) qui regroupe des agriculteurs en production biologique ou non, cette réflexion sert de socle aux pistes à explorer. Réunis en assemblée générale à Monthou-sur-Bièvre (41), les participants ont pu découvrir les derniers résultats d’essais mais aussi bénéficier du retour d’expériences étrangères. La fertilisation impacte les mycorhizes du sol Dans un essai mené depuis 6 années, Thierry Tétu, maître de conférences à l’université d’Amiens (80) et agriculteur, a observé des résultats surprenants dans les cultures, qu’elles soient implantées en labour, en semis direct, conduites avec ou sans azote, et bénéficiant ou non des avantages d’un couvert végétal avant semis. L’application de glyphosate a également été étudiée. « Le Round-up n’a pas d’effet sur le taux de matière organique ou les mycorhizes du sol. En revanche, l’azote minéral apporté diminue le pourcentage de ces champignons : à hauteur de 35 % dans le protocole semis direct sans azote, il descend à 20 % dans les situations azotées depuis 6 ans. Pour le labour avec fertilisation, ce taux chute à 3 %. Les réserves en spores sont aussi touchées, avec des variations du simple au double entre le semis direct sans azote et le labour avec fertilisation », rapporte l’enseignant-chercheur, qui présente ces résultats sur culture de haricots. Le travail du sol impacte donc ce réseau de filaments de champignon, responsable d’une meilleure nutrition des plantes. L’utilisation de la charrue « ne permet pas de gagner en taux de matière organique, même si un couvert végétal est implanté », affirme-t-il. Concernant les ravageurs des cultures, le puceron noir de la fève (Aphis Fabae) connaît «…
La biodiversité sert de base aux cultures