Obligation de vacciner et de produire des analyses sanguines, voire d’être en zone indemne s’agissant de l’export pour la Turquie, la Fièvre catarrhale ovine (FCO) freine les échanges. En 2015, 1,24 million de bovins vivants ont été exportés par la France (hors reproducteurs). « La majorité de nos exportations sont des broutards de races à viande destinés à l’engraissement en Italie. En 2015, nous avons commercialisé 762 000 broutards sur ce pays », chiffre Gilles Rousseau, président de la FMBV (Fédération française des marchés de bétail vif). Historiquement, les exportations sont aussi importantes vers l’Espagne, plutôt avec des femelles de qualité un peu moindre, et la Turquie souhaitant des animaux à engraisser et/ou abattre sur place. La Pologne arrive en Turquie « Mais l’arrivée de la FCO a freiné le commerce, notamment sur la Turquie qui demande des animaux issus de zones indemnes. Plus longtemps en zone non réglementée, la Bretagne a par contre pu tirer profit de cette opportunité. » Aujourd’hui dans la région, seuls le Finistère et la moitié des Côtes d’Armor sont encore en zone non réglementée FCO. « Actuellement, des animaux polonais de moindre qualité, ou venant de beaucoup plus loin par bateau (Uruguay, Paraguay…) sont achetés par les Turcs. » Des opportunités existent par ailleurs dans d’autres pays du bassin méditerranéen, sous réserve d’accords sanitaires : Israël, Iran, Liban, Algérie… « Quand on se déplace à l’étranger, on constate que le savoir-faire des éleveurs français est reconnu. Notre diversité permet de répondre à de nombreux marchés. Mais l’export est un vrai métier, il faut savoir communiquer, fournir des certificats, faire des prises de sang… »…
La FCO freine l’export d’animaux vifs