Le nombre de légumes produit par exploitation tend à augmenter. C’est d’autant plus vrai à l’ouest de la région. Ces dernières années, les exploitations avec un assolement diversifié affichent dans le Finistère un résultat supérieur de 230 € par hectare mais avec des variations plus fortes qu’en système chou-artichaut d’une année à l’autre.
La palette de couleurs dans les champs s’étoffe : violet pour l’artichaut Cardinal, orange pour les potimarrons, potirons… Les légumes anciens refont surface. La diversité des assolements s’intensifie même si le chou-fleur domine encore avec 17 ha de moyenne sur un total de 36 ha de légumes récoltés, que ce soit dans les exploitations avec des légumes dits « traditionnels » (a) ou avec un système diversifié (b).
Des résultats plus fluctuants avec la diversification
En moyenne sur cinq ans, le résultat courant par hectare est supérieur en système diversifié : + 230 €/ha. Par contre, la variation de résultat d’une année à l’autre est 2 à 3 fois plus forte pour le système diversifié : 1 850 €/ha de variation contre moins de 700 €/ha en traditionnel. La crise de l’échalote avec des prix très bas durant deux saisons en est la principale responsable. D’autres productions font leur apparition et se développent. Les surfaces de potimarron augmentent sensiblement. Les légumes anciens font aussi leur apparition. Pour d’autres, la salade est venue étoffer la gamme. Produits parfois sur des surfaces relativement réduites, ces légumes peuvent apporter du chiffre d’affaires et un niveau de marge non négligeables. Maîtrise de la conduite culturale, adaptation des équipements, optimisation des chantiers de récolte, mais aussi un prix rémunérateur au marché, tels sont les enjeux de la diversification.
Le bio perce
Véronique Kerlidou/CerFrance Finistère
(a) Système traditionnel : chou-fleur, chou pommé, brocolis, artichauts globuleux et pommes de terre primeurs représentent 90 % des surfaces et 90 % du chiffre d’affaires.
(b) Système diversifié : des assolements très variés avec échalotes, salades, artichauts petits violets, potimarron et autres courges, légumes anciens, courgettes… Les légumes « traditionnels » ne représentent que 53 % des surfaces et 32 % du chiffre d’affaires (clôtures printemps 2016).