Le bien-être animal a sa norme Iso

poussin-bien-etre - Illustration Le bien-être animal a sa norme Iso
Continuer à manger de la viande demain ne se fera pas sans l’assurance pour le consommateur d’un élevage, transport et abattage respectant le bien-être des animaux. Sortie en décembre 2016, la norme Iso/TS 34700 entend garantir ce bien-être.

Quatre années ont été nécessaires pour élaborer l’Iso/TS 34700, la nouvelle spécification technique mise au point conjointement par l’Iso (Organisation internationale de normalisation) et l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale). « Si les attentes des consommateurs sont fréquemment mises en avant dans le débat, ce sont les industries agroalimentaires internationales qui ont commandité ce travail de normalisation », explique François Gary, vétérinaire – consultant, animateur du groupe de travail qui a bâti un consensus sur la question du bien-être animal. 130 personnes (experts et représentants des autorités sanitaires, des ONG, des industriels, des producteurs…) de plus d’une trentaine de pays y ont participé, y compris des pays en voie de développement. « C’est une préoccupation pour eux aussi. »

Les 5 libertés

« Le bien-être animal se définit dans cette norme par les 5 libertés, quel que soit le type de système. L’animal ne doit pas avoir faim et soif, être en inconfort, subir des douleurs, blessures, maladies, avoir peur ou être en détresse et doit pouvoir exprimer son comportement naturel. » En 2017, la filière Certi’Ferme (associant éleveurs, couvoirs, alimentation animale et abatteur) lance cette certification bien-être. « Auparavant, il n’y avait pas de référentiel. La nouvelle Iso/TS 34700, certifiée par un organisme extérieur, va nous permettre de prouver que le bien-être animal est pris en compte dans les élevages », détaille Matthias Michel, P.-D.G. du groupe de nutrition animale Michel qui développe cette filière en parallèle du conventionnel. La certification va commencer sur la filière volailles. « En porc, nous débuterons quand le référentiel Iso sera disponible, en 2018 sans doute. »

Bien-être de l’éleveur et de l’animal

« Nous intégrons déjà le bien-être animal dans notre élevage, avec le chauffage au sol dans deux bâtiments, le rinçage automatique des pipettes, la pesée automatique pour vérifier la bonne alimentation… Un relevage motorisé des chaînes et pipettes permet d’enlever de la pénibilité », souligne Sébastien Chesnel, éleveur à Monthault, engagé dans la démarche Certi’Ferme. « Ce qui est bon pour les animaux l’est aussi pour nous. »

Se différencier

Mise en place en 2000 pendant la crise de la vache folle, la démarche Certi’Ferme « a d’abord permis une traçabilité des produits. Les consommateurs avaient besoin d’être rassurés. Nous avons été les premiers à récréer le lien entre le consommateur et le producteur, avec un code sur le produit qui permettait de visionner une vidéo du producteur sur Internet. Aujourd’hui, la traçabilité en temps réel est possible via des tablettes sur lesquelles l’éleveur peut aussi piloter son élevage. Elles sont connectées à des capteurs de température, hygrométrie, consommation d’eau, pesée automatique. »

De souches à croissance lente, ces poulets sont en densité moins élevée qu’en conventionnel, avec une alimentation non-OGM. Entre 2010 et 2015, la filière a réduit son empreinte carbone de 20 %. En 2012, un poulet sans antibiotique et sans anticoccidien a été sorti. Et en 2017, le groupe se lance dans la certification du bien-être… « Aujourd’hui, 25 % des foyers français souhaitent consommer moins de produits animaux, et évoluent vers des produits intégrant davantage le développement durable, la qualité, les aspects santé… ».


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Un commentaire

  1. naudot mazeron

    bonjour
    le nouveau produit Lèv-o-cornadis (lève têtes) permet de nombreuses interventions sur les bovins en respectant à la fois le bien être animal et le confort des éleveurs
    les têtes sont ramassées par le bas . Méthode non intrusive et non stressante pour les animaux .
    Permet de faire ingérer les bonnes doses sans gaspillages avec des produits moins nocifs que les poor-on
    permet injection de produits buvables , d’aimants , de bolus ou intra nasaux , voir des interventions telles que des jugulaires ou sur les paupières …
    à ce jour tous les clients en sont satisfaits avec de réels gains

    voir sur le site internet ou les vidéos sur youtube ou facebook

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