L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a annoncé, le 15 mars, qu’elle ne classait pas le glyphosate comme cancérogène. Une décision qu’attendait la Commission européenne pour relancer les discussions avec les États membres sur la ré-autorisation de cet herbicide. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) était arrivée aux mêmes conclusions contrairement à celles du Centre international de recherche sur le cancer qui dépend de l’OMS. En juillet, l’autorisation actuelle du glyphosate avait été prolongée de 18 mois en attendant les conclusions de l’ECHA.
L’association Foodwatch dénonce l’avis de l’ECHA : « Il contredit l’avis du (…) Centre international de recherche sur le cancer, une branche de l’Organisation mondiale de la santé, qui avait classé le glyphosate comme « probablement cancérogène pour l’homme » en 2015.» L’enjeu est de taille. «Un classement comme cancérogène probable par l’ECHA aurait signifié un retrait du marché européen du glyphosate». De son côté Ségolène Royal « appelle » ses homologues européens « à continuer à s’opposer » au renouvellement de son autorisation. La ministre de l’Environnement se dit « consternée par cet avis qui ne reconnaît pas de caractère cancérogène au glyphosate (utilisé sans co-formulant), en opposition avec l’avis rendu par le CIRC ».