Maladies des feuilles et de l’épi : identifier les symptômes pour intervenir

septoriose - Illustration Maladies des feuilles et de l’épi : identifier les symptômes pour intervenir
Pour reconnaître les maladies des céréales à paille, rappel de leurs principales caractéristiques.

Maladies des feuilles

La septoriose se caractérise par des taches brunes rectangulaires ou ovales. Le champignon fructifie sous forme de pycnides (points noirs bien visibles dans les nécroses de S. tritici). Ces pycnides contiennent les spores de septoriose. Ces spores de septoriose ne peuvent progresser vers les étages supérieurs qu’avec l’aide des éclaboussures liées aux pluies. En l’absence de symptômes sur la 3e feuille (en partant du sommet de la plante), le traitement peut être décalé jusqu’au stade dernière feuille étalée.

intervention-septoriose

Observer à partir du stade 2 nœuds

La date du premier traitement anti-septoriose doit donc être reportée au maximum si les conditions climatiques sont défavorables à la progression du champignon vers le haut de la plante (absence de pluies). Traiter trop tôt, c’est l’assurance illusoire de protéger des feuilles qui contribuent peu au rendement (F3 et F4 définitives). À l’inverse, un traitement trop tardif aura des conséquences sur l’efficacité des produits et donc sur le rendement. Attention à ne pas dépasser un délai maximum de 3 semaines entre le 1er et le 2e traitement.

Un indicateur assez simple pour juger de l’état de contamination d’une plante est l’apparition des symptômes de septoriose sur la F2 au stade 2 nœuds et F3 au stade dernière feuille étalée (cf schéma).

[caption id= »attachment_25855″ align= »aligncenter » width= »680″]Nécroses brunes rectangulaires à ovales avec présence de points noirs (pycnides). Nécroses brunes rectangulaires à ovales avec présence de points noirs (pycnides).[/caption]

Intervenir si :

  • Au stade 2 nœuds (sommet de l’épi à 8-10 cm du plateau de tallage). Les observations se font  sur les F2 déployées (cf schéma). Intervenir si 20 % des feuilles présentent des symptômes. Le seuil d’intervention passe à  50 % pour les variétés tolérantes (Boregar, Cellule, Fructidor, Grapeli, LG Absalon, LG Altamont, Lyrik…)
  • À partir du stade Dernière feuille étalée, les observations se font sur les F3 définitives avec le seuil de 20 % pour les variétés sensibles et 50 % pour les variétés peu sensibles.

Maladie très nuisible qui peut être visible dès le début montaison (épi 1 cm – 1 nœud) sur variétés sensibles. Les premières attaques se caractérisent par la présence de foyers jaunes dans la parcelle. Il est alors urgent d’agir. Sur les feuilles, on observe des pustules jaunes alignées entre les nervures jusqu’à dessiner des stries.

Maladie très nuisible qui est généralement visible vers la fin montaison sur variétés sensibles.
À l’exception des années où la maladie arrive précocement (2007), la lutte se confond généralement avec la stratégie de lutte contre la septoriose. Cette maladie est donc rarement observée. Les spores de rouille brune sont dispersées et réparties de manière aléatoire sur les feuilles. La rouille brune apparaît généralement tardivement sur les feuilles supérieures. Comme la rouille jaune, l’épiderme de la feuille éclate et libère des milliers de spores de rouille.

Maladie de l’épi

La fusariose est favorisée par une forte humidité ou une période pluvieuse persistante pendant plusieurs jours entre la période épiaison-début floraison. C’est à ce stade qu’il faut intervenir si cela est nécessaire. La présence de résidus de maïs en surface et l’implantation d’une variété sensible sont également des facteurs favorisants. La fusariose produit des mycotoxines dans les grains (DON). L’échaudage d’épillets par groupe pouvant aller jusqu’à échaudage complet de l’épi. Les symptômes ne sont visibles que 3 semaines après contamination. Il est alors trop tard pour intervenir. Lorsqu’ils sont nécessaires les traitements doivent être réalisés au stade début floraison. À ce stade les premières étamines sont visibles au milieu de l’épi.

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Maëlle Le Bras, Arvalis – Institut du végétal


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