Grande exportatrice de produits laitiers et de viande, la verte Irlande fait tout pour conforter son image. Valorisé au maximum, le pâturage lui permet de réduire les coûts de production. Les bénéfices du pâturage pour l’environnement, les paysages, pour l’image, l’Irlande essaie d’en tirer profit depuis la grande crise économique de 2008. La prairie couvre 92 % de la SAU et nourrit des troupeaux de bovins (viande ou lait) et d’ovins. Peu peuplée, l’Irlande exporte massivement : 85 % du lait, 90 % de la viande bovine et 81 % de la viande ovine. Ces filières font coïncider au maximum l’herbe pâturée, avec la demande animale, sur des parcellaires groupés et aménagés. Un objectif de 90 % de vêlages sur six semaines [caption id= »attachment_26212″ align= »alignleft » width= »153″] Brendan Horan, chercheur et éleveur laitier en Irlande.[/caption] En lait, la sélection porte d’abord sur des vaches fertiles dans l’objectif de 90 % de vêlages sur six semaines (autour de la deuxième moitié de février). « Le pic de collecte se situe en mai et juin et les laiteries sont fermées en décembre et janvier. Une étude menée sur toute la filière a montré que nous avions intérêt à garder cette très forte saisonnalité, sinon le lait serait trop cher à payer aux éleveurs pour qu’ils gagnent leur vie », explique Brendan Horan, travaillant dans la recherche laitière en Irlande (Teagasc) et éleveur sur une exploitation de 125 laitières. À noter que les industries irlandaises sont majoritairement des coopératives. Et que cette décision est aussi liée aux marchés export développés : lait en poudre, beurre, cheddar et lait infantile de plus en plus. Même s’ils souffrent de la crise actuelle du prix du lait, les Irlandais restent confiants. « La volatilité, il faut vivre avec de toute façon. Notre challenge est d’avoir des systèmes réduisant toujours plus les intrants,…
Pâturer plus pour gagner plus, en Irlande