Régime bio à la cantine scolaire de Neulliac

allocation-rentree-scolaire-msa - Illustration Régime bio à la cantine scolaire de Neulliac
La cantine de Neulliac a été l’une des premières dans le département à intégrer une majorité de produits bio dans ses menus. Kergrist et Saint-Aignan suivent le mouvement.

La commune de Neulliac a pris le virage de la bio, dans sa cantine scolaire, il y a quelques années. « L’évolution s’est faite sous l’impulsion du cuisinier. Il a sensibilisé les élus », explique Jean-Pierre Le Ponner, maire de la commune et agriculteur. « Cela n’a pas été simple. Au démarrage, certains parents ont retiré leurs enfants de la cantine ». Depuis, tout est rentré dans l’ordre. À tel point que les communes voisines de Kergrist et Saint-Aignan lui ont emboîté le pas. Leurs cantines s’approvisionnent, en chaud, à la cuisine de Neulliac. « L’entente avec ces deux communes nous a permis de pérenniser l’emploi du cuisinier. Elle permet aussi de sécuriser les débouchés pour les agriculteurs bio du secteur, car l’approvisionnement est local ». Le paysan boulanger récemment installé sur la commune de Neulliac, ne s’en plaindra pas.

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La matière première à 1,50 € par repas

Aujourd’hui, 70 % des ingrédients sont bio. 170 repas sont servis quotidiennement. En moyenne, la matière première revient à 1,50 € par repas. Cette matière première équivaut à 30 % environ du prix de revient. Jean-Pierre Le Ponner salue le travail d’accompagnement qui a été réalisé par le Groupement des agriculteurs biologiques du département (formations, outils d’aide à la décision pour les élus…). Le cuisinier voit désormais plus loin. Il souhaiterait que la commune produise les légumes qu’il ne trouve pas chez les producteurs locaux. Il devra trouver les bons arguments pour convaincre les élus…

MOINS DE SUBVENTIONS POUR LE GAB

L’augmentation de la consommation de produits bio est supérieure à 10 % en France. Les conversions de fermes sont nombreuses. Les subventions allouées au Gab 56, structure qui accompagne cette transition dans le Morbihan, chutent. « Sous couvert de la loi Notre, le Conseil départemental a supprimé une subvention de 80 000 €, soit 15 % de notre budget. Nous avons demandé un rendez-vous à son président. Sans réponse. Dans le même temps, la subvention de la Région est passée de 19 000 € à 6 000 € », déplore Fabien Tigeot, président du groupement. Le Gab cherche désormais à diversifier ses sources de financement : dons privés, partenariats … Sans ces aides extérieures, la facturation des prestations sera nécessaire pour répondre à une demande croissante.


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