La réalisation de traitements fongicides depuis plus de 30 ans a sélectionné des souches de septoriose plus difficiles à détruire. La lutte devient ainsi plus exigeante. Elle nécessite un positionnement précis du 1er passage et des choix de produits bien adaptés pour conserver leur efficacité. Il est naturellement difficile de prévoir ce que sera la saison prochaine, aussi bien la pression de maladies que le cours des céréales. Ainsi, une dépense de 85 €/ha (pour un prix du blé proche de 14 €/q) apparaît comme une enveloppe repère pour faire face à une pression de maladie moyenne (de l’ordre de 25 q/ha). Cette enveloppe est à faire varier en fonction de la pression maladie de l’année et de la sensibilité de la variété. Attention, ces repères ne valent que pour les pertes occasionnées par les maladies foliaires, c’est-à-dire septoriose et rouilles. Si d’autres risques, comme la fusariose, le piétin verse ou l’oïdium, ou un traitement précoce contre la rouille jaune s’y ajoute, la dépense doit être adaptée en conséquence. S’adapter au contexte de l’année Le contexte climatique de l’année se traduit par un ajustement des doses appliquées en tenant compte des modèles de prévisions, des observations au champ et des messages diffusés dans le cadre du Bulletin de santé du végétal (BSV). Cet ajustement se fera à la baisse pour des années à faible pression comme 2005, 2006, 2010 ou 2011 qui constituent les références « basses ». À l’inverse, il sera revu à la hausse des années à forte pression comme 2007, 2008, 2009. Cette adaptation peut conduire certaines années à supprimer le premier traitement notamment avec les variétés les moins sensibles à la septoriose (Boregar, Cellule, Fructidor, Grapeli, LG Absalon, LG Altamont, Lyrik…) Les programmes sont généralement construits en 2 ou 3 traitements. À investissement fongicide équivalent, une…
Stratégie fongicide sur blé : des souches de septoriose plus difficiles à détruire