Vol d’images : Inadmissible

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Entrer clandestinement dans un élevage, voler des images, mélanger des prises de vues pour en faire un film. Et diffuser ce document visuel dans le seul but de nuire. De nuire sans construire. De nuire à l’élevage et à ceux qui le portent avec passion : les éleveurs et l’ensemble des acteurs de la filière. Quel vil dessein d’une association qui revendique défendre le bien-être des animaux et qui se préoccupe si peu du mal-être des éleveurs cloués au pilori par leur vaste entreprise de destruction.

Le jeune éleveur finistérien, pris pour cible par cette dernière campagne de communication diffamante, est aujourd’hui un homme blessé. Mais les commanditaires de telles actions et leurs complices se moquent de porter atteinte à l’intégrité des personnes. Peut-être tout n’était pas parfait au sein de son élevage, comme l’ont mentionné les services vétérinaires de l’État. Mais cela justifie de livrer une personne à la vindicte populaire ? La réponse est dans l’épître de sagesse de saint Jacques : « Mais qui es-tu, toi qui juges le prochain ? ».

Qu’il se lève en effet cet Homme parfait. Quel humain peut-il se revendiquer hors de portée de la faille ou de l’accident de parcours dans sa vie personnelle ou professionnelle ? Toute vie est jalonnée d’événements et d’épreuves qui font que l’on peut ponctuellement lâcher prise ou être perfectible. Chaque éleveur breton est dès lors potentiellement une cible de ces attaques inadmissibles.

La profession doit rester grande et soudée face à ces manipulations et montrer ce qu’elle fait de bien. Depuis le 16 mars, l’éleveur de Pouldreuzic reçoit un grand soutien de ses amis, voisins et anonymes. Autant de témoignages qui illustrent que l’esprit de solidarité est encore vivace et sincère dans les campagnes. Elle est là la vraie grandeur humaine.


4 commentaires

  1. René de Paulis

    Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. Ou : Malheur à celui qui dit… Ou pire : Sans ces salauds de soldats alliés, ces pauvres SS n’auraient pas été aussi fortement dénoncés…
    J’exagère ? Sans doute, mais le procédé est du même ordre, consistant à taper sur celui qui montre l’innommable plutôt que sur ceux qui en sont à l’origine.
    J’étais éleveur il y a encore peu, ma compagne continue. On peut venir chez nous, caméra cachée ou non : Je serais ravi qu’on montre un élevage où, comme chez d’autres heureusement, les animaux sont bien traités. Les bons traitements sont la moindre des choses.
    Les paysans dont l’attitude lamentable est mise en exergue par certaines associations devraient s’en prendre à eux-mêmes et à ceux qui les ont amenés dans la situation qui est la leur, et pas à ceux qui ont – ô combien – raison de dénoncer l’horreur.

  2. Tariq Souhaf

    fillonniste va !

  3. Vinyard

    Et alors ? Bien fait, si t’as rien a te reprocher. Les animaux ne t’appartiennent pas tu en es responsable, qui se sousiraient de ce que ces animaux vivent si c’était pas c’est gens la ? On dois les laisser a ta merci sans se soucier de leurs conditions de vie ? T’avais qu’a avoir un élevage propre

  4. Gérard Suzuky

    Vous n’avez jamais lu ou écouté un seul des communiqués de l’association, ils font toujours le maximum pour ne pas axer leur communication sur les hommes. Ils ont indiqué que ce type de situation faisait suite à une misère sociale, qu’ils ne voulaient pas jeter une personne en pâture aux médias mais informer seulement sur les pratiques.

    « Peut-être tout n’était pas parfait au sein de son élevage » est quand même un joli euphémisme, vous balayez bien vite la responsabilité de la coopérative qui n’a RIEN fait pour cet homme, a par s’enrichir pour son dos et l’a bien laissé tomber. « Il pouvais demander de l’aide » disaient-ils, on croirait entendre Fillon dire aux infirmières épuisées « vous n’avez qu’à travailler plus ».

    En attendant, il aura fallu cette enquête pour que vous manifestiez la moindre compassion a l’égard de cet éleveur, avant c’était « pas de nouvelles, bonnes nouvelles ». Il est là le plus grand tabou : empêcher cette misère avant qu’elle se déverse sur les animaux. Et ça, vous comme moi devrions y réfléchir.

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