Le 30 mars dernier, lors de son assemblée générale, la FDCivam 35 a organisé une table ronde sur le thème « Des transmissions à inventer : pour concilier le projet du cédant avec l’envie du repreneur ». « Chaque année, on compte près de 4 % d’exploitations en moins en Bretagne », a chiffré Laurent Piet, chercheur à l’Inra en charge des questions démographiques à l’occasion de l’assemblée. « Cela représente environ 300 à 400 cessations d’activité en Ille-et-Vilaine, avec un taux de renouvellement de 1 installation pour 3 départs. » Le recensement montre également qu’un agriculteur sur 2 a plus de 50 ans et sera donc confronté aux questions de transmission dans les 10 ans à venir. Autre paramètre : les transmissions se font de moins en moins dans le cadre familial aujourd’hui. Pascal Hervé, maire de Laillé et vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement à Rennes Métropole, souligne en tant qu’élu l’importance « du renouvellement des générations pour répondre aux besoins croissants de la société et des territoires en matière de circuits courts et d’environnement. » Changement d’activité à la reprise « Souvent, les cédants s’imaginent que personne ne peut s’installer sur leur ferme. Un préjugé récurrent, porté par un grand nombre d’acteurs dans les campagnes », soulignent plusieurs participants. Jean-Louis André (jeune retraité qui a transmis sa ferme en 2016 sur la commune de Parthenay de Bretagne) et Laurent Le Chevert (jeune paysan installé depuis 2016 au nord du département en brebis laitière) ont apporté leur témoignage pour déconstruire ces idées reçues. Dans les deux cas, l’activité mise en place par le repreneur est différente de celle qui était portée par le cédant. Ils ont rappelé les lourdeurs administratives et la difficulté de maîtrise du foncier notamment dans une reprise-transmission hors cadre familial. Ils ont insisté sur deux facteurs majeurs de réussite de leur…
Concilier les projets du cédant et du repreneur