Des colzas réguliers malgré le manque d’eau

drone-colza-saint-trimoel - Illustration Des colzas réguliers malgré le manque d’eau
Les colzas vont du stade F1 à G2-G3 pour les plus avancés.

Le quotient photothermique est favorable à la culture de colza en ce début floraison, avec des températures moyennes à élevées et une offre de rayonnement très favorable. Le manque d’eau commence néanmoins à se faire sentir sur les parcelles les moins arrosées durant l’hiver et pour les parcelles sur lesquelles l’enracinement pourra être limitant.

Ne pas repousser les interventions

L’absence de pluie ne justifie pas une impasse en fongicide à G1. Les conditions climatiques actuelles peuvent poser question sur l’évaluation du risque sclérotinia dans les colzas. Attention à ne pas confondre pluviométrie et humidité dans le couvert. La présence de rosée suffit à générer un risque sclérotinia et justifie une protection positionnée à G1. Le raisonnement peut se faire sur la dose et le type de produit mais il ne faut pas repousser les interventions. La protection à G1 (chutes des premiers pétales avec les 10 premières siliques inférieures à 2 cm) reste incontournable même en année sèche. Les maladies de fin de cycle restent, pour l’instant, discrètes. Les conditions actuelles ne leur sont pas favorables.

Des charançons des siliques présents

Avec l’offre climatique (températures au-dessus de 15 à 17 °C, vent faible) que l’on a eue ces dernières semaines, les charançons des siliques ont pu être repérés dans les parcelles relativement tôt, avant le stade de sensibilité du colza (à partir de G2). Pour l’instant, la pression reste faible à moyenne, mais les conditions climatiques restent favorables au ravageur.

De rares problèmes de floraison

Dans certains secteurs, des problèmes de floraison peuvent apparaître : des boutons qui ne s’ouvrent pas et qui sèchent. Plusieurs éléments ou combinaisons peuvent expliquer ces avortements de boutons, le diagnostic est à réaliser à la parcelle :

  • Pression localement forte en méligèthes : boutons percés et secs ;
  • Attaques de ravageurs pouvant pénaliser le fonctionnement de la plante : comme des dégâts de charançon de la tige, de larves d’altises ou encore de charançon de bourgeon terminal pour les secteurs concernés ;
  • Stress hydrique et mauvais fonctionnement de la plante : offre climatique déficitaire en eau, enracinement superficiel limitant, absorption freinée en éléments minéraux ;
  • Amplitudes thermiques importantes : des gelées matinales encore dans certains secteurs et des températures pouvant atteindre des 23-24 °C l’après-midi ;
  • Rémanence suite à une application de sulfonylurées.

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