La première économie consiste à tirer au maximum profit des fumiers et lisiers présents sur les fermes bretonnes. Les fumiers doivent être apportés tôt, pour une bonne valorisation de l’azote qu’ils contiennent, et ceci d’autant plus qu’ils sont pailleux et peu évolués. Pour les produits à forte teneur en azote ammoniacal (lisier de porc et fumier de volaille), on peut limiter fortement les pertes liées à la volatilisation avec l’incorporation systématique et rapide après épandage. Les pratiques ont progressé. Mais de l’azote s’envole encore dans les champs à cette période… Au semis, chaque année se pose la question de l’intérêt de l’engrais starter. « Il est plutôt à réserver aux conditions difficiles. A priori, ce sera plus souvent le cas pour les semis précoces », rappelle Michel Moquet, réferent maïs à Arvalis-Institut du Végétal. Si on fait le choix d’un apport, des économies sont possibles en privilégiant les formes simples et en réduisant les doses. Les essais récents montrent que l’effet starter est obtenu avec 50 kg/ha de 18-46. Concernant le chaulage, des économies sont également possibles en évitant les apports systématiques avant maïs. La décision d’apporter, ou non, un amendement doit être raisonnée à l’échelle de la rotation, avec un objectif de maintien du pH entre 6,0 et 6,5….
Des gains possibles en fertilisation du maïs