« Le programme de réduction des volumes de l’UE a fait ses preuves »

serap_tank_lait_2020 - Illustration « Le programme de réduction des volumes de l’UE a fait ses preuves »
La renonciation volontaire aux livraisons est un instrument crucial pour l’avenir selon les producteurs de lait de l’ensemble de l’Europe qui exigent son intégration dans un mécanisme de crise permanent.

Communiqué EMB du 30 mars 2017

Selon les producteurs de lait de 16 fédérations européennes réunis à l’occasion de l’Assemblée générale du European Milk Board (EMB), les résultats obtenus grâce au programme de réduction des volumes sont très positifs. Car contrairement à d’autres mesures, deux conditions fondamentales pour le bon fonctionnement d’un instrument ont fait leurs preuves dans le cadre de ce programme : l’efficacité en termes de prix et l’adhérence des producteurs au programme.

Effet positif sur les prix

« La réduction volontaire des volumes, mise en œuvre d’octobre à décembre 2016, a eu un effet direct sur le prix de lait », tels étaient les propos de Romuald Schaber, Président du European Milk Board. Au sein de l’UE, le prix moyen versé au producteur était de 25 cents par litre avant l’activation du programme, il s’élève à plus de 33 cents à l’heure actuelle. « Ceci montre clairement que la renonciation volontaire aux livraisons – une exigence de longue date de l‘EMB – peut rétablir l’équilibre sur le marché du lait. Elle doit devenir un instrument régulier et jouer un rôle essentiel dans le secteur tout comme le plafonnement des volumes. » Nombre d’hommes politiques européens ont aussi reconnu son efficacité. On entend aussi de plus en plus souvent des voix au Parlement européen s’exprimer en faveur d’un ancrage de ce type de programme dans l’Organisation commune de marché.

Adhérence des producteurs de lait au programme

Le taux de participation élevé au programme de réduction des volumes a été considéré comme positif par l’ensemble des producteurs de lait européens. Dans des pays où la production de lait est précisément importante tels que l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Irlande et les Pays-Bas, de nombreux agriculteurs ont réduit leur production. « Les producteurs de lait sont prêt à fermer quelque peu le robinet de lait, même si certains gouvernements ne le reconnaissent pas volontiers », explique Sieta van Keimpema, Vice-présidente de l’EMB.

La tension est néanmoins palpable chez les producteurs de lait européens. Certes, les prix se sont améliorés, mais la reprise pourrait être de courte durée si un mécanisme de crise global n’est pas mis en place, estime l’assemblée générale.
« La hausse de production attendue au cours des prochains mois pend comme une épée de Damoclès au-dessus de nos exploitations », dit Schaber. « Le lait en poudre stocké dans le cadre de l’intervention ne peut dès lors en aucun cas être mis sur le marché maintenant, ni peut-il être vendu plus tard à un prix en deçà des coûts de production », poursuit-il.
Selon les propos unanimes de l’assemblée générale, afin de garder le marché laitier en équilibre à long terme, la mise en place rapide d’un cadre législatif dans la PAC permettant la création d’un instrument de gestion de crise, à l’instar du Programme de responsabilisation face au marché, s’impose.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article