Légumes : la serre ouvre le champ à l’expérimentation

D’une surface totale de 4 000 m2, la nouvelle serre accueille des cultures de tomate, fraise ou de mini-poivrons. - Illustration Légumes : la serre ouvre le champ à l’expérimentation
D’une surface totale de 4 000 m2, la nouvelle serre accueille des cultures de tomate, fraise ou de mini-poivrons.
La station expérimentale basée à Saint-Pol-de-Léon (29) est depuis peu à la pointe des outils de productions sous abris, sans oublier la recherche concernant les légumes de plein champs.

La recherche en production légumière, horticole et champignonnière s’est dotée d’un outil flambant neuf sur le site du Caté de Saint-Pol-de-Léon (29). Inaugurée officiellement mercredi dernier, une serre semi-fermée avec en partie une aération latérale est équipée des dernières innovations technologiques pour les cultures sous abris. Afin de se mettre au goût du jour, plus de 1,5 million € a été levé avec le soutien de différents partenaires et les 4 groupements de producteurs bretons que sont La Sica, Savéol, L’UCPT et Solarenn.

« L’objectif est de réduire les consommations d’énergie d’au moins un tiers, par un meilleur contrôle de la température et de l’hygrométrie », explique Daniel Le Duff, référent serre pour l’organisation. Divisé en 3 compartiments, l’édifice comprend dans une zone des échangeurs thermiques qui font condenser l’air extérieur, afin de renouveler l’ambiance avec un air plus sec, moins favorable au développement des maladies. Les axes de recherches, qu’ils soient tournés vers les cultures sous abris ou en légumes de plein champ ont toujours pour objectif de répondre à une demande des producteurs.

Aspirateur à spore en échalote

La réduction des intrants toutes cultures confondues reste le cheval de bataille du Caté. Ainsi, afin d’éviter l’application de solutions chimiques sur échalotes, des travaux sur « les variétés nouvelles, plus tolérantes, sont en cours. Nous testons également des outils d’aide à la décision, pour diminuer les traitements anti-mildiou ou contre les botritis (squamosa et alii). Des capteurs de spores sont disposés dans les parcelles d’essais et aspirent les champignons pathogènes. En utilisant la biologie moléculaire par Végénov, nous pouvons interpréter les résultats », explique Michel Le Roux, directeur.

Le prototype, en provenance d’Angleterre, permettra « de travailler de façon collective en intégrant les producteurs en cultures biologiques », ajoute Thierry Merret, membre du bureau. Autres pistes de travail, la désinfection de l’eau de fertirrigation ou encore des équipements de mesure de l’humidité des substrats pour apporter plus de précision dans l’apport des solutions liquides.


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