Jean-Louis Poulet est en charge du dossier « Traite » à l’Institut de l’élevage. Ses recherches s’intéressent à la « traite de précision ». « En recherche, depuis quelques années, nous travaillons sur la traite de précision qui accompagne naturellement le concept global d’élevage de précision. L’idée est d’affiner nos connaissances, grâce notamment à des matériels permettant des analyses de plus en plus fines, pour définir les voies d’une traite adaptée. Adaptée à l’animal afin de respecter son intégrité et produire du lait de qualité. Adaptée au matériel car les attentes (en termes de cadence, d’hygiène…) et les pratiques ne sont pas les mêmes en système automatisée où la vache est autonome ou en installation classique où l’éleveur gère des lots d’animaux. Adaptée enfin au trayeur en termes d’ergonomie, de déplacement, de durée de traite… [caption id= »attachment_26501″ align= »alignright » width= »151″] Jean-Louis Poulet est en charge du dossier « Traite » à l’Institut de l’élevage.[/caption] L’autre aspect de la traite de précision est bien sûr la gestion des données. Aujourd’hui, de plus en plus d’informations sont récupérées qu’on cherche ensuite à valoriser pour mieux traire. Face à un animal, cela peut permettre au trayeur d’adapter sa préparation de la mamelle, de choisir vers quel circuit ira le lait (tank, veaux…), voire d’adapter le matériel ou son fonctionnement. Et puis, aujourd’hui, certains systèmes sont capables de réagir en live, avec un décalage de l’ordre de la seconde. Parmi les dernières avancées, il y a des automates qui analysent rapidement le lait en début de traite et qui peuvent l’orienter, en fonction de sa richesse en protéines, vers un lactoduc secondaire dédié à la fromagerie ou aux veaux. Les robots savent le faire. À l’étranger, cela existe dans des salles de traite. Demain, ça arrivera en France. Là, le paramétrage se fait sur un…
« Une traite qui s’adapte à l’animal »