Après un incendie sur l’exploitation laitière, Jean-Claude et Monique Chasseboeuf ont basculé vers la production avicole en construisant 2 poulaillers qui s’ajoutent aux 1 000 m2 existants.
Jean-Claude Chasseboeuf, le président des Terralies est en Gaec avec sa femme Monique à Gomené (22) sur une exploitation laitière avec 450 000 litres de production et un poulailler de 1 000 m2 en volaille de chair. En janvier 2016, un incendie ravage les bâtiments des bovins. « La production laitière s’est retrouvée très perturbée et nous nous sommes posé la question de reconstruire un bâtiment laitier ou de se spécialiser en volaille », raconte Jean-Claude Chasseboeuf. Ils prennent alors la décision d’arrêter le lait et de construire 2 poulaillers supplémentaires de 2 000 m2.
Des bâtiments avec une faible dépression
Le premier poulailler de 92 m de long et 22 m de large a reçu la semaine dernière son 2e lot de poulets sexés. Pendant ce temps, juste à côté, la construction du second bâtiment débute. « Nous sommes assez satisfaits du premier lot. Malgré une dalle bétonnée pas encore sèche, nous avons fait 5 % de taux de pododermatites ce qui est un très bon score », indique l’éleveur. Le bâtiment performant et la ventilation de dernière génération ne sont pas étrangers à ces bons résultats.
« Nous avons installé un système de ventilation par extraction haute de chez Skov. 9 cheminées équipées de ventilateurs à économie d’énergie sont alignées sur la longueur du bâtiment. Elles démarrent à 50 % puis de façon progressive jusqu’à 100 %. Lorsque les cheminées fonctionnent toutes à 100 % les 6 turbines de 42 000 m3/heure installées en pignon viennent en complément. L’objectif est de réaliser des économies d’énergie. Le second poulailler sera équipé avec des turbines progressives en pignon qui viennent à peine d’arriver sur le marché », décrit Yves Bondiguel, gérant de l’entreprise Sodimel qui s’est occupé de l’installation de la ventilation et du matériel d’élevage.
« Avec l’extraction haute, on travaille avec une très faible dépression, c’est-à-dire autour de 10 Pascals. Par conséquent on a peu de vitesse d’air de l’ordre de 0,8 mètre/seconde alors qu’habituellement on est autour de 1,20 mètre/seconde », explique Jean-Jacques Le Moigne, responsable ouest de la France chez Skov. Les trappes d’entrée d’air sur les côtés sont équipées de déflecteurs qui permettent de diffuser l’air jusqu’au milieu du bâtiment. Une solution adaptée pour les poulaillers larges.
Des chaudières bois pour le chauffage
Pour chauffer les 5 000 m2 de poulaillers, Jean-Claude et Monique Chasseboeuf ont opté pour 2 chaudières à bois déchiqueté de 200 kW. Un investissement qui sera amorti dans 8 ans selon les éleveurs. « Cela va nous permettre de valoriser le bois de notre exploitation. Comme nous n’avons plus de vaches nous allons planter des arbres dans les prairies qui ne peuvent pas être cultivées. »
Les chaudières vont chauffer de l’eau, à une température d’environ 85°C, qui va ensuite circuler dans des tuyaux Spiraflex situés de chaque côté du bâtiment. Ces tuyaux en acier galvanisé à ailettes forment une boucle dans chaque longueur du poulailler pour diffuser la chaleur dans l’air ambiant du poulailler. « Ce type de chauffage ne dégage pas de CO2 dans le bâtiment, on limite ainsi l’hygrométrie. Il n’y a pas non plus de perturbation des veines d’air de la ventilation », conclut Jean-Claude Chasseboeuf.