Communiqué Commission européenne
Le Collège des Commissaires de la Commission européenne, réuni à Strasbourg ce mardi 16 mai, s’apprête à renouveler l’autorisation du glyphosate. Les eurodéputés Marc Tarabella et Eric Andrieu demandent une stricte application du principe de précaution.
L’approbation par l’Union Européenne du glyphosate, substance active herbicide la plus utilisée dans le monde, expirera dans les 6 mois à compter de la date à laquelle la Commission recevra l’avis du comité d’évaluation des risques de l’Agence européenne des produits chimiques, le 31 décembre 2017, en vertu du Règlement (CE) n°1107/2009 sur la protection des végétaux.
Les eurodéputés français Eric Andrieu et belge Marc Tarabella demandent à la Commission européenne une stricte application du principe de précaution : « Les révélations apportées par le scandale des Monsanto papers et le litige en cours aux États-Unis changent la donne sur la question du glyphosate. Il est impératif de faire la lumière sur toute cette affaire avant tout renouvellement de ce produit potentiellement cancérigène pour plus de 500 millions d’européens. »
Les deux eurodéputés socialistes s’interrogent sur la confiance aveugle de la Commission européenne et de son président dans l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). « Quand on sait que les travaux de ces agences se sont appuyés sur certaines études parrainées par Monsanto pour leur évaluation de la sécurité du glyphosate, on ne peut pas ne pas se questionner ! » estiment les deux députés européens qui réclament plus de transparence et la mise à disposition publique des études scientifiques.
« Nous demandons à ce que la décision concernant le renouvellement de l’approbation du glyphosate soit fondée sur des résultats scientifiques crédibles et indépendants et que les exigences en ce qui concerne la divulgation des preuves scientifiques utilisées dans le processus d’évaluation soient respectées conformément à la jurisprudence de la CJUE. »
« A défaut, la Commission européenne, mais aussi les gouvernements, seront coupables de non-assistance à citoyens en danger, et engageront leur responsabilité » préviennent Marc Tarabella et Eric Andrieu.
Les deux eurodéputés socialistes se battent depuis des semaines pour la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire à ce sujet.