Le Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT) travaille à la valorisation de la primeur auprès du consommateur pour ses qualités organoleptiques, nutritionnelles et de fraîcheur. La primeur, amorce de la campagne de pommes de terre La primeur est essentielle aux professionnels de la pomme de terre.
« La pomme de terre primeur est un élément de relance de la consommation de pommes de terre après l’hiver », a indiqué Florence Rossillon, directrice du CNIPT. Une relance d’autant plus précieuse que les surfaces plantées en pomme de terre, tous types de pomme de terre confondus, ont encore augmenté cette année en France et dans les pays voisins (+7,2 %), laissant planer le risque de surproduction et d’une dégradation des cours en pommes de terre de conservation. La primeur est certes une production modeste (50 000 à 70 000 tonnes), comparée aux 5,3 millions de tonnes de pommes de terre de conservation.
Elle ne redeviendra sans doute pas le produit phare du marché de la pomme de terre, reconnaît André Mainguy, producteur finistérien et représentant les producteurs français de primeur. Cela parce que les consommateurs ne font plus la différence entre la primeur et la pomme de terre de conservation. André Mainguy se souvient qu’il y a 30 ans la production de primeur dépassait les 200 000 tonnes en France. Pour le CNIPT, « il n’y a pas de fatalité ». Reste à éduquer le consommateur et convaincre les chefs de rayons des magasins de traiter la primeur comme un produit frais.