La Bretagne compte quelque 33 000 forages. Le sous-sol de la Bretagne est constitué de roches dures anciennes fissurées. Elles constituent un type de réservoir aquifère de petites dimensions aux capacités modestes mais suffisantes pour les agriculteurs et les petites collectivités. Il n’existe pas en Bretagne de grands aquifères mais une mosaïque de petits systèmes imbriqués qui sont indépendants et souvent imperméables. La surface de chacun n’excède pas en général quelques dizaines d’hectares. Le rôle de réservoir est assuré principalement par un réseau de fissures et de fractures qui peut s’étendre sur plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur. Des circulations d’eau ont été observées à plus de 250 m de profondeur. Les nappes se remplissent par ce que l’on appelle « les pluies efficaces », c’est-à-dire non reprises par l’évaporation et par les plantes. Bref, les pluies d’automne et d’hiver qui ont fait tant défaut cette année. En Bretagne, la ressource potentielle pour remplir ces nappes est très variable d’Ouest en Est : 500 mm en Finistère, 350 mm en Côtes d’Armor et Morbihan et 200 mm en Ille-et-Vilaine. En été, ces eaux souterraines participent à 100 % au débit des rivières. La région compte quelque 33 000 forages d’eau qui se sont développés grâce à la technique du « marteau fond de trou », peu coûteuse et bien adaptée au socle armoricain. Les débits atteignent souvent quelques m3/h, parfois plus de 100 m3/h pour les forages profonds et exceptionnellement plusieurs centaines de m3/h. Si les eaux souterraines superficielles captées par les ouvrages traditionnels présentent des teneurs en nitrates en relation avec les activités agricoles pratiquées dans l’aire d’alimentation, les eaux souterraines profondes présentent souvent des teneurs nulles, même dans les secteurs d’agriculture intensive. La dénitrification en profondeur est un phénomène fréquent dans le socle armoricain. Le phénomène serait lié à…
Les pluies efficaces remplissent les réserves d’eau