La quasi-totalité des surfaces prévues en maïs sont aujourd’hui semées. Majoritairement semées entre le 20 avril et le 10 mai, ces parcelles sont aujourd’hui entre 3 et 5 feuilles, stade clé pour le désherbage de post-levée.
Le retour de la pluie était très attendu pour les céréales en fin montaison et pour les prairies. Il a aussi bénéficié aux parcelles de maïs, en régularisant les levées et en permettant une bonne efficacité des herbicides à action racinaire, appliqués en prélevée ou en post-levée très précoce. Mais les parcelles non désherbées se salissent vite. Les conditions climatiques étaient favorables pour intervenir en début de semaine, avant les journées chaudes de cette fin de semaine.
Post-levée : intervenir tôt pour limiter les coûts
Au-delà du stade 2 feuilles des adventices, l’efficacité des herbicides à mode d’action racinaire devient aléatoire. Il faut passer aux produits de post-levée à action foliaire. Leur dose d’utilisation devra être adaptée au stade réel des adventices. À titre d’illustration, sur une flore variée de dicotylédones à 2 feuilles, un programme associant mésotrione 30 g/ha + nicosulfuron 12 g/ha + complément Peak 6 g/ha pourra apporter une bonne efficacité lors du premier passage, pour un coût indicatif de l’ordre de 25 €/ha. Au-delà de 4 feuilles, ces doses devront être réévaluées, avec un coût/ha qui peut doubler. (voir tableau ci-dessous)
Rattrapage en chimique à dose adaptée ou binage
En cas de nécessité, le rattrapage de post-levée pourra être réalisé soit par désherbage chimique (avec les mêmes programmes que ceux ci-dessus, en adaptant les doses au contexte (espèces restantes, stades et densités), soit par binage(s). Les stratégies « combinées », associant intervention chimique et binage(s) procurent des niveaux d’efficacité et de sélectivité proches des stratégies « tout chimique », dans la mesure où les facteurs de réussite du binage sont réunis (préparation de sol soignée, adventices jeunes et absence de vivaces, travail superficiel des socs, temps sec 3-4 jours après l’intervention).