L’innovation se cultive en Bretagne

Jakez Bernard, ex-président de Produit en Bretagne ; Pierre-Henry Hamon, gérant d’une ETA ; Sébastien Balusson, codirigeant d’Olmix ; Jacques Le Verger, responsable de la société Osmobio. - Illustration L’innovation se cultive en Bretagne
Jakez Bernard, ex-président de Produit en Bretagne ; Pierre-Henry Hamon, gérant d’une ETA ; Sébastien Balusson, codirigeant d’Olmix ; Jacques Le Verger, responsable de la société Osmobio.
La table ronde organisée par le lycée Kerlebost a réuni des chefs d’entreprise qui ont expliqué comment ils cultivent l’innovation dans leur structure pour se développer localement et à l’international.

« Ces dernières années nous avons été plutôt bien servis en matières d’innovations avec : l’imprimante 3D, les téléphones intelligents, les voitures électriques, le GPS et ses fonctionnalités agricoles, le tracteur sans chauffeur, le robot de traite qui a révolutionné l’élevage laitier et j’en passe », lance Cyr Le Paih en introduction de la table ronde organisée par les étudiants en BTS TC du lycée à Kerlebost à Saint-Thuriau (56). Pour l’occasion, 4 chefs d’entreprise étaient réunis vendredi 12 mai à Pontivy (56) pour expliquer comment l’innovation a été moteur de leur développement économique tant au niveau local qu’à l’international.

[caption id= »attachment_27076″ align= »aligncenter » width= »680″]Jakez Bernard, ex-président de Produit en Bretagne ; Pierre-Henry Hamon, gérant d’une ETA ; Sébastien Balusson, codirigeant d’Olmix ; Jacques Le Verger, responsable de la société Osmobio. Jakez Bernard, ex-président de Produit en Bretagne ; Pierre-Henry Hamon, gérant d’une ETA ; Sébastien Balusson, codirigeant d’Olmix ; Jacques Le Verger, responsable de la société Osmobio.[/caption]

Une marque bretonne forte

« Depuis environ 25 ans, nous vivons la plus grande mutation de ces 500 dernières années. Il faut évoluer, observer, être à l’écoute. L’innovation doit être la première préoccupation des jeunes aujourd’hui », lance Jakez Bernard, l’ex-président de produit en Bretagne. Lors de son lancement en 1993, la marque bretonne innovait en parlant de relocalisation à l’heure où tout le monde ne voyait que par la mondialisation. « On avait 23 ans d’avance », ironise Jakez Bernard. Aujourd’hui ce sont plus de 400 entreprises de la région qui sont réunies sous une même marque. « C’est une force qui nous permet de chasser en meute pour s’ouvrir des marchés à l’export. C’est une belle opportunité pour de petites entreprises. »

La technologie de pointe pour réduire les intrants

Pierre-Henry Hamon, gérant d’une ETA à Guer, est très impliqué dans le déploiement de nouvelles technologies au service des cultures et des agriculteurs. « Mon métier est connecté aux cultures, nos clients se concentrent sur l’élevage. Je fais souvent le parallèle avec un robot de traite qui peut collecter autour de 900 données par vache alors que nous à l’échelle d’une parcelle si on ressort 10 données c’est bien. » Pour l’entrepreneur, l’innovation doit amener de la valeur ajoutée. Les agriculteurs regardent l’aspect économique mais aussi le confort de travail. « Les intrants coûtent cher donc on s’y retrouve lorsque l’on peut réduire les doses. Nous cartographions les parcelles pour savoir ou mettre de l’engrais ou des phytosanitaires, à quelle dose et si ça se transpose concrètement en rendement », explique Pierre-Henry Hamon.

Un désherbant total bio en attente d’autorisation

« Depuis 10 ans je mets au point une gamme de produits bio pour la protection des cultures, des vignes et des espaces verts », déclare Jacques Le Verger, responsable de la société Osmobio à Loudéac (22). Après des années de recherche, cette petite entreprise a réussi à mettre au point un désherbant total bio concurrent du glyphosate. Ce produit innovant est très attendu par les agriculteurs, collectivités et jardiniers.
« Le produit a été homologué aux USA et au Japon mais il n’a toujours pas reçu son autorisation de mise sur le marché (AMM) en France et cela malgré 4 années de démarches multiples auprès du ministère », s’indigne le gérant d’Osmobio. La société Olmix s’est développée en France et à l’étranger en proposant aux agriculteurs et éleveurs des produits à base d’algues, d’argile et de minéraux marins présents en Bretagne. « Nous suscitons l’intérêt des clients en limitant la concurrence grâce à nos gammes de produits à base d’algues. La Bretagne possède les meilleures plates-formes de recherche pour la valorisation des algues c’est ce qui fait notre force.


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