En 2016, l’absence de la pousse de l’herbe en juillet et août, n’a pas permis d’assurer l’effet flushing, nécessaire entre autres au déclenchement des chaleurs des brebis. Chez certains éleveurs, les périodes de mise bas ont été décalées ; chez d’autres, ce sont les agneaux de printemps qui n’ont pas poussé correctement ; les ventes de septembre-octobre ont été décalées de 1 à 2 mois vers la fin de l’année. Pour limiter l’effet de la sécheresse sur les résultats de fertilité, il faut surveiller l’alimentation des brebis avant la mise à la lutte. Pour avoir des animaux en reprise de poids avant la mise à la reproduction, il faut assurer un flushing suffisant, avec une alimentation régulière et supérieure de 0,3 UF à la ration d’entretien. À défaut d’herbe, il faut apporter si besoin l’énergie à l’auge, par exemple en distribuant des céréales de l’exploitation. Une cure de vitamines est d’autant plus importante en période de sous-alimentation estivale. « Un minéral enrichi en sélénium joue sur les défenses immunitaires mais aussi sur la fécondité et la fertilité des brebis », rappelle Mélanie Bauer, technicienne ovine à Ovi-Ouest. Du côté des béliers, ils méritent eux aussi une préparation, comme les brebis. Il leur faut deux mois pour produire une semence de qualité. Ne pas oublier de mettre assez de béliers dans les lots et de choisir les plus aguerris. « Il est aussi possible de mettre en place des protocoles de mélovine ou d’éponges, sur les races qui ne désaisonnent pas ». Éviter tout stress physique ou alimentaire durant le mois qui suit les saillies, pour limiter les risques d’avortement embryonnaire. Penser donc à tondre, déparasiter, vacciner et parer les onglons avant la mise à la lutte….
Ovin : coup de fouet sur l’alimentation énergétique