Avec l’arrivée des pluies et des températures douces, la pousse de l’herbe a repris, complexifiant sa gestion. Installé à Cesson-Sévigné (35), en zone intermédiaire, sur une ferme de 55,5 ha avec 45 vaches laitières, Michel Priour produit 240 000 L de lait en système herbager bio. « Cette année, l’herbe est particulièrement de bonne qualité malgré quelques sueurs froides. Je ne dis jamais avoir eu une bonne saison avant décembre. Pour l’instant, on passe à côté de la sécheresse crainte par de nombreux de paysans. » 1,2 UGB/ha Cette année le troupeau est sorti un peu plus tôt. Les vaches pâturaient dès le 10 février sur des parcelles humides. En mars des « records » de pousse d’herbe ont été enregistrés. « Je pensais terminer mon déprimage aux alentours du 12 avril en mettant, exceptionnellement, des génisses sur des parcelles accessibles. La pousse a été tellement importante que je n’ai pas réussi. J’ai alors débrayé 3 ha. » Mais la situation s’est inversée en avril. « En plus du manque de pluie, le froid a stoppé la pousse d’herbe. Habituellement je fauche presque 6 ha à cette période. Cette année, je me suis contenté des 3 ha débrayés. » Le chargement moyen est de 1,2 UGB/ha. C’est une des clés de réussite, notamment pour les années compliquées comme celle-ci. « Tous les ans, je compte 20 ares/UGB en avril. Cette année, je comptais 40 ares/UGB à cette même période ». Depuis, les 15 premiers jours de mai, l’herbe pousse et sa gestion se complexifie. « Il faut accepter que la parcelle ne soit pas bien pâturée en ayant espoir de pouvoir faucher le paddock le mois suivant ». L’agriculteur essaie de faucher une fois par an ses parcelles. « J’ai fauché 10 ha pour ensiler et samedi j’en fauche 5 de plus pour…
Pousse de l’herbe : une saison pleine de suspense