La SCEA de Loposcoal, à Baud, valorise son lait en bio depuis le début d’année. Les deux années de conversion ont permis d’affiner le système de production à l’herbe. Si les bâtiments et le parc matériel n’ont pas beaucoup évolué avec le passage en bio, l’assolement n’est plus le même chez Sylvie Le Postic et Claude Le Priol. Les 10 hectares de céréales, aux trois quarts vendus, ont cédé la place à une dizaine d’hectares de mélanges : pois – avoine – triticale et féverole – triticale, autoconsommés. Des quinze hectares de maïs, il n’en reste que trois, récoltés en ensilage. Les parcelles les plus éloignées sont implantées en RGH-trèfle violet. La majorité des parcelles sont en RGA-trèfle blanc et les mélanges multi-espèces font leur apparition. Paddocks redimensionnés L’exploitation est actuellement autonome, avec 80 hectares dont 55 accessibles aux 45 Montbéliardes. Les éleveurs n’achètent plus de tourteau de soja (40 tonnes par an auparavant). La production par vache est passée de 7 500 litres à 6 000 litres. En contrepartie, le prix du lait est désormais de 450 €/litres (adhésion à Biolait). Il n’y a pas de période de vêlage. Toutes les génisses sont gardées (croisement en Blanc-Bleu sur une partie des vaches). La simulation économique et le suivi pendant la conversion ont été réalisés par le Gab 56. « Nous avons surtout affiné le système de pâturage. Les paddocks étaient auparavant dimensionnés pour une semaine. Désormais, ils sont prévus pour deux jours de présence. Je ne fauche plus les refus », précise Claude, qui a élaboré un planning herbager. « Je mesure la pousse de l’herbe dans une parcelle pilote. Les vaches y entrent à 18 – 20 cm de hauteur d’herbe et sortent à 3 – 4 cm. Après, elles tournent sur les 6 autres paddocks. 4 autres parcelles servent de sécurité…
Témoignage : la SCEA de Loposcoal en lait bio depuis quelques mois